États-Unis : la perversité du racisme

Édité par Reynaldo Henquen
2020-06-02 15:45:18

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Par: Guillermo Alvarado

L’esclavage a été formellement aboli aux États-Unis en 1865, après l’approbation du 13e Amendement  à la Constitution : l’égalité de droits civils a dû attendre un siècle encore, jusqu’en 1964, mais encore aujourd’hui être noir ou appartenir à une minorité ethnique est très dangereux dans ce pays.

C’est ce que met en évidence par exemple la pandémie de Covid-19 qui a déjà tué 104 mille personnes dont 25% sont des afro-descendants alors qu’ils représentent à peine 13 pour mille habitants selon des données du site Democracy Now.

Un article publié dans “The American Interest” indique qu’à New York, dans le quartier le plus exclusif du luxueux Manhattan le taux de contagion est de 3,52 pour mille, tandis que dans le plus pauvre et populeux Queens, ce taux atteint 31,95, presque dix fois plus.

Mais s’il faut un exemple éloquent de ce que vaut la vie d’un noir dans la principale puissance mondiale, c’est l’assassinat cruel de George Floyd perpétré par un policier blanc dans la ville de Minneapolis, dans l’état du Minnesota.

Ce crime a soulevé une vague d’indignation et de rage dans de nombreux points de ce pays, attisée par le comportement du président Donald Trump.

Quand les premiers heurts se sont produits entre la population et la police, le chef de la Maison-Blanche a appelé « tueurs » les manifestants et il a utilisé la phrase controversée suivante : « quand les pillages commencent, les tirs commencent ».

Le réseau twitter en plein conflit avec le président a considéré cette expression comme une incitation à la violence.

La menace n’a pas arrêté les protestations qui se sont étendues, la fin de semaine dernière à 30 villes étasuniennes y compris à New York où elles ont duré toute la nuit de samedi et une partie du dimanche.

Jennifer Hochschild, professeure à l’Université d’Harvard a signalé dans une récente interview accordée à la chaîne britannique BBC que tout semble indiquer que Trump est plus intéressé à attiser le feu qu’à l’éteindre.

Au milieu d’une économie en mauvais état, créer un affrontement racial à grande échelle sera un bon argument pour mobiliser  vers les élections  de novembre prochain l’électorat moyen du président, un groupe formé par un segment de la population blanche, protestante profondément raciste.

Est-ce la véritable raison et non une preuve habituelle de stupidité, du tweet posté par Trump dans lequel il menace de tirer sur les manifestants ?

S’il en est ainsi nous serions face à une dangereuse preuve de perversité raciste d’un homme qui n’hésiterait pas à incendier le pays pour régner sur ses cendres.

 



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