États-Unis : Le fantôme du communisme

Édité par Reynaldo Henquen
2020-09-02 09:57:49

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Par: Guillermo Alvarado

Le magnat polémique est acculé par la chute de l’économie à cause des effets de la pandémie de covid-19, ainsi que par l’augmentation du nombre de personnes infectées et de morts pour le virus et les protestations contre le racisme et la brutalité policière.

Il est en désavantage face à son rival du parti démocrate Joe Biden alors qu’il manque deux mois et trois jours pour la consultation en vue de l’élection du président, du renouveau de la Chambre des Représentants et d’un tiers du Sénat.

Manquant d’arguments, Trump et son équipe ont élaboré une stratégie basée sur la peur de termes comme gauche, socialisme et communisme.

Trump fait en sorte que cette société découvre maintenant qu’il existe, à son avis,  dans le pays une gauche forte, disposée à liquider les valeurs traditionnelles de cette société. Selon Trump, elle est formée d’anarchistes, de socialistes, de communistes et de marxistes tellement puissants qui sont sur le point de prendre le pouvoir en se servant de Biden comme d’un cheval de Troie.

C’est la première nouvelle qu’on a dans le monde sur l’existence, aux États-Unis d’une organisation d’une telle ampleur et capacité. Les propres gens de gauche qui vivent dans ce pays, car il y en a et très courageux d’ailleurs, car  ils luttent dans les entrailles du monstre, seraient surpris par cette révélation.

En réalité, cette campagne ne résiste pas la moindre analyse politique mais elle est dirigée à un peuple qui, justement, n’est pas intéressé par l’analyse politique et qui avale sans mâcher ce qu’on lui dit aussi absurde soit-il.

On sait de Joe Biden qu’il a des idées néolibérales, que c’est un chef d’entreprise et qu’il fait partie d’une puissante fortune familiale. Personne, sauf les millionnaires, n’est jamais arrivé à la présidence des États-Unis.

En ce qui concerne Kamala Harris, bien qu’elle n’ait pas autant de millions que Biden, elle en a quelques-uns. En 2019, invitée par le Conseil de Relations Extérieures, elle a lancé une attaque brutale contre le président du Venezuela, Nicolás Maduro, donc il est impossible qu’elle doit de gauche.

Ce que Donald Trump est en train de faire c’est faire peur à ses concitoyens. Il n’y a absolument pas aux États-Unis une gauche comme celle dont il parle, ce n’est qu’un fantôme.

Il y a, oui, un grand mécontentement avec le racisme, la pauvreté, l’exclusion, la violence et d’autres maux qui ont fracturé cette société.



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