Argentine: la droite contre-attaque

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2020-09-11 09:32:44

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Par : Guillermo Alvarado

Sous couvert de la situation critique que connaît l'Argentine en raison de la pandémie de covid-19, qui a provoqué un demi-million de malades et plus de 10 400 morts, les forces de droite mènent une attaque brutale contre le gouvernement présidé par Alberto Fernández.

Divers groupes, liés à l'ancien président Mauricio Macri et aux conservateurs les plus radicaux, ont tenté par tous les moyens de discréditer la gestion de la maladie par l'exécutif et ont appelé à protester contre les mesures d'isolement appliquées pour briser la chaîne de contagion.

Au nom d'une soi-disant "liberté individuelle" de décider si ou comment se protéger, ils ont publiquement brûlé des masques pour exprimer leur rejet de son utilisation obligatoire.

Au fait, l'ancienne ministre de la Sécurité sous le gouvernement Macri, Patricia Bullrich, l’un des participants, a finalement été testée positive au SRAS-CoV-2.

Cependant, il s'agit en fait d'une campagne contre Fernandez. Dans ce contexte s’inscrit également une déclaration controversée de l'ancien président Eduardo Duhalde, qui s’est attiré des critiques de la part de vastes couches de la population et de celle qu’on appelle la classe politique en pronostiquant un coup d’État en Argentine.

La manœuvre la plus récente, et peut-être la plus dangereuse, est le soulèvement d'une partie des forces de police de la province de Buenos Aires. Ces policiers sont descendus dans la rue pour soi-disant exiger des augmentations de salaires et meilleurs équipements.

Bien que le gouverneur Axel Kicillof ait annoncé la veille une augmentation des revenus des agents, le mouvement ne s'est pas seulement arrêté, mais il s'est étendu à d'autres villes de la province de Buenos Aires et même à la capitale du pays.

La journaliste argentine Stella Calloni a souligné dans un article publié par le journal mexicain La Jornada que "personne n'ignore que des policiers de la province de Buenos Aires et d'autres à l'intérieur du pays font l'objet d'enquêtes pour l'augmentation des crimes de mauvais traitements et de tortures".

Elle a également déclaré qu'il existe des enquêtes sur des "suicides" présumés dans les commissariats de police et des cas de disparition et de décès de jeunes, comme celui de Facundo Astudillo, dont le corps a été découvert cent jours après son enlèvement et les preuves s'accumulent sur l’implication de la police de Buenos Aires dans cette affaire.

Un autre élément d'analyse est la position du haut commandement de l'armée de terre pour revendiquer sa participation à l’opération «Independencia», qui a fait de nombreuses victimes civiles en 1975 dans le nord-ouest du pays.

Il y a manifestement un complot de la droite contre un gouvernement qui tente de garder la crise sanitaire sous contrôle, tout en résolvant les graves problèmes hérités de son prédécesseur.

 

 



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