Par Guillermo Alvarado/RHC
La course aux présidentielles et législatives du 3 novembre prochain aux États-Unis se déroule dans un contexte de grande incertitude, tant en ce qui concerne les résultats définitifs que l'attitude du président et candidat à la réélection Donald Trump si les résultats s'avèrent défavorables pour lui.
Pour l'instant, les sondages continuent de donner le candidat du Parti démocrate, Joe Biden, comme favori, mais personne n'ose exclure que l'actuel chef de la Maison Blanche répète le montée soudaine d'il y a quatre ans.
Il est vrai que les instituts de sondages ont essayé d'affiner leurs méthodes pour ne pas se couvrir de ridicule une fois de plus. Mais ce qui compte après tout, c'est le verdict dans certains États clés en raison du nombre de voix qu'ils apportent.
C'est pourquoi, ces derniers jours, Biden et Trump ont accéléré leurs actions en Géorgie, au Michigan, au Wisconsin, au Texas et en Floride, entre autres.
La pandémie de Covid-19 est au cœur des messages adressés aux citoyens des deux côtés.
Le candidat républicain insiste sur le fait que les mauvaises nouvelles concernant le déroulement de la crise sanitaire sont le fait d'une presse malveillante et non de la réalité. Il se retrouve sans ses deux principaux arguments, un vaccin ou un traitement efficace pour guérir la maladie.
Le candidat démocrate insiste sur sa critique de la mauvaise gestion de Trump et affirme que c'est la cause du nombre élevé de cas et de décès. Il a promis que s'il gagne, il agira immédiatement contre le coronavirus avec le soutien des scientifiques et des experts de la santé.
Le fait est que 70 millions d'Étasuniens ont d’ores et déjà voté par anticipation, un chiffre qui dépasse de loin celui des autres élections et suggère que la participation présentielle aux urnes pourrait dépasser les attentes.
Quelques jours avant la date finale, un nouveau cas de violence policière contre un Noir a jeté une ombre sur le paysage.
Dans la ville de Philadelphie, un homme de 27 ans souffrant de troubles mentaux et portant apparemment un couteau a été abattu par deux policiers qui lui ont tiré dessus à dix reprises.
Face à cet usage excessif d’une force létale, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester. Les manifestations se sont soldées dans certains endroits par des pillages et des affrontements avec la police, ce qui a donné une impulsion au discours de Trump sur «l'ordre public» autrement dit, la répression violente des manifestants.
Beaucoup d'attentes, de doutes et d'incertitudes entourent la course à la Maison Blanche. Les résultats des élections, il faut le répéter, peuvent peut-être changer la forme, mais pas l'essence du comportement de la puissance impériale.