Par: Guillermo Alvarado
Joseph Robinette Biden Junior, mieux connu sous le nom de Joe Biden, est devenu formellement le président élu des États-Unis. Le Collège électoral vient de confirmer sa victoire aux urnes le 3 novembre dernier. Cette nouvelle a mis fin à l'avant-dernier acte d'une comédie qui a amusé les gens pendant plus d'un mois.
Les 538 membres de cette institution ont certifié que le gagnant a remporté 306 voix et le président sortant, Donald Trump, n'a eu que 232.
Ainsi, a presque fini le vote le plus accidenté de ce pays où l'un des prétendants se refusait et en fait, se refuse encore de reconnaître les résultats des élections. Ceci a déclenché une crise politique qui a soulevé des surprises, des critiques et des moqueries un peu partout dans le monde.
Tel qu'un enfant capricieux, Trump se cramponne, bec et ongles, à la Maison Blanche et provoque un spectacle honteux qui a jeté par terre la croyance soutenue encore par quelques-uns selon laquelle une démocratie parfaite règnerait dans la première puissance économique et militaire du monde.
En premier lieu, c'est le curieux système électoral qui est mis en cause car les voix de la population ne désignent pas le président mais un groupe de grands électeurs qui se chargent de donner le verdict final.
De ce fait, il est déjà arrivé que des candidats ayant obtenus plus de suffrages que leurs rivaux n'ont pas reçu la clé de la Maison Blanche car ils ont perdu dans les États qui apportent le plus grand nombre de grands électeurs.
C'est le cas de Hillary Clinton en 2016 quand elle a eu plus de 3 millions de voix en sa faveur par-dessus Trump et elle a dû lui céder la victoire.
Aujourd'hui ce n'est pas le cas. Biden a réussi quelques 7 millions de voix de différence par rapport à son rival dans un évènement qui a mobilisé une bonne partie de citoyens.
Le rideau fermera définitivement le 6 janvier, date à laquelle le Congrès, va ratifier ce qui a été notifié par le Collège Électoral. Et ce sera précisément l'actuel vice-président Mike Pence, qui annoncera officiellement les gagnants.
Trump et ses adeptes les plus récalcitrants parient que ce jour-là la volonté de ceux qui ont assisté aux urnes pourrait changer; mais pour cela il faudrait un complot conjoint des deux chambres. Et souvenons-nous que celle des Représentants est contrôlée par le Parti Démocrate.
Il peut aussi arriver que le président sortant fasse ce qu'il a promis et abandonne la Maison Blanche ces jours-ci après la confirmation de Biden. En réalité on ne sait jamais ce que ce monsieur envisage de faire parce que, avec lui, il faut presque toujours s'attendre au pire.