Par Guillermo Alvarado
Le son le plus persistant tout au long de l’histoire de l’humanité est sans doute celui des tambours de la guerre, il y en a eues de toutes les sortes, depuis les justes et nécessaires pour la libération des peuples, jusqu’aux plus absurdes, brutales et coûteuses, aussi bien en termes de vie humaines que de l’économie et des infrastructures.
Ces derniers jours nous pourrions assister, peut-être, à l’étape finale de l’un des conflits les plus inutiles des dernières sept ou huit décennies, la guerre d’Afghanistan, considérée comme la plus longue dans laquelle les États-Unis, première puissance militaire du monde, ont été impliqués. En réalité ce fût une guerre de revanche pour les attaques du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles de New York et contre d’autres objectifs états-uniens, bien qu’aucun des 19 présumés terroristes ne soient Afghans.
Selon Washington, le grand péché de la nation Centre asiatique a été de donner refuge à Osama Ben Laden, supposé auteur intellectuel des attentats et c’est exactement pour cette raison que les États-Unis ont dirigée contre l’Afghanistan cette croisade contre le terrorisme, qui en théorie, devrait exterminer cette plaie une fois pour toutes.
Presque 20 après, le gouvernement des États-Unis a annoncé qu’en septembre ses troupes quitteront l’Afghanistan, 4 mois après le délai accordé précédemment par l’ancien président Donald Trump.
Ce fût une guerre sanglante, prolongée et chère et à la fin on peut constater qu’aucun des objectifs proposés n’a été atteint, et c’est pour cette raison qu’elle est considérée aussi comme un échec militaire et politique pour ses commanditaires.
Actuellement le terrorisme est présent dans une grande partie du monde, y compris dans la puissance du Nord comme on a pu le constater le 6 janvier dernier, lorsque la foule violente et bouillante a pris d’assaut le Capitole, parce que cela a été également une action terroriste qui cherchait à paralyser par la peur toute cette nation.
L’Afghanistan est détruit, avec un gouvernement fragile qui contrôle seulement 59% du territoire, les forces armées et la police dépendent des envahisseurs pour leur bon fonctionnement et il est possible qu’au moment où ceux-ci se retireront, le chaos se déclenchera.
En 2005, le mouvement taliban avait interdit la culture des coquelicots, mais après l’arrivée des forces d’occupation celle-ci est revenue et à présent c’est le pays le plus grand producteur d´héroïne dans le monde et il participe à 80% du marché mondial de cette drogue illicite.
Les coûts humains sont monstrueux. Au moins 110 mille Afghans sont morts selon des chiffres conservateurs, et un nombre supérieur a été grièvement blessé. Pour trois victimes, l’une est civile et beaucoup d’entre elles sont des enfants.
Il faut se rappeler alors de cette phrase que l’on attribue souvent à Platon, le philosophe grecque, ou de qui que ce soit mais qui est très certaine : « Seuls les morts, verront la fin de la guerre ».