Après deux ans sans tenir de réunion en raison de la pandémie de Covid-19, les membres du club des pays les plus riches de la planète, le Groupe des 7, G-7, se sont retrouvés dans la ville anglaise de Carbis Bay pour mettre à jour leurs politiques hégémoniques, consolider leur intérêts et exprimer leurs craintes.
C'était une sorte de « bal des débutants » pour le nouveau président des Etats-Unis, Joe Biden, après la période mouvementée de Donald Trump qui a provoqué l'isolement des Etats Unis au point de prendre ses distances avec ses alliés habituels.
C'était aussi l'occasion de creuser les tranchées devant deux puissances, à savoir la Russie et la Chine, dont l'influence s'est notamment accrue en période de crise sanitaire mondiale, qui troublent le sommeil de Washington, des capitales européennes et d’une partie de l'Asie.
Que ce soit ouvertement, ou sous couvert de mots, une bonne partie des accords contenus dans la déclaration de Carbis Bay visent à mettre en cause le rôle joué par ces deux pays parmi les nations à bas pouvoir d’achat, qui sont d’ailleurs majoritaires sur la planète.
Ils ont réitéré des inquiétudes hypocrites au sujet des allégations de violation des droits de l'homme dans les régions chinoises du Xinjiang et de Hong Kong, ainsi que d’une supposée « déstabilisation » et d'ingérence russe dans d'autres pays.
De la même manière, ils sont revenus sur la question de l'origine du Covid-19, qui selon eux se serait échappé d'un laboratoire chinois situé à Wuhan.
D'ailleurs, un journaliste américain qui a récemment abordé cette question est Michael Gordon. Il s’agit précisément du même journaliste qui a publié le 8 septembre 2002 un article dans le New York Times accusant Saddam Hussein d'avoir des armes nucléaires, un prétexte qui a conduit à l'invasion de l'Irak en 2003.
Le G-7 a promis de contribuer à mettre fin à la pandémie actuelle en faisant don d'un milliard de vaccins aux pays pauvres, une mesure louable, mais insuffisante pour finir avec cette menace extraordinaire qui pèse sur notre espèce.
Cela a été rappelé par l'ancien Premier Ministre Britannique Gordon Brown, lorsqu'il a déclaré que pour arrêter le COVID-19, il ne fallait pas mille, mais onze milliards de doses.
Le scénario est le même concernant la nécessité d'arrêter le réchauffement climatique et la dégradation de l'environnement.
Le directeur de l'organisation Greenpeace au Royaume-Uni, John Sauven, a déclaré que sans un accord formel pour mettre fin à tous les projets de combustibles fossiles dans le monde cette année, le plan sera insuffisant.
Coincés dans leur alliance, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, l’Italie, le Japon et le Canada n’ont même pas fait honneur au principe, qui dit que "tout doit changer pour que tout continue à être comme avant".