Des notes pour un agenda

Édité par Reynaldo Henquen
2021-10-24 15:47:12

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Auteur Guillermo Alvarado  

Sur la longue liste des agressions des États-Unis contre de nombreux pays de l’Amérique Latine et les Caraïbes, il y a eu une période de trêve motivée par le besoin qu’avait la nation du Nord de survivre, ainsi que d’améliorer ses relations détériorées avec le Sud du continent.

Cette pause s’est produite en 1933, au milieu d’une récession qui a mis l’économie états-unienne à genoux, et avec elle la classe politique qui gouverne ce pays, qui alterne ses habits démocrates avec ceux républicains, mais qui, en essence ont toujours été et seront la même chose. 

Je me réfère à la politique dite de ‘bon voisinage’, déclarée par le président de l’époque Franklin D. Roosevelt qui était censée mettre fin aux postulats de la Doctrine Monroe prônant L’Amérique pour les Américains, qui incluait même la possibilité d’une intervention militaire dans notre région.

En réalité l’intention de Roosevelt, qu’il ne faut pas confondre avec son cousin lointain Theodore, qui a gouverné le pays entre 1901 et 1909, était d’exécuter une manœuvre du style Guépard, un thème que j’ai déjà abordé plusieurs fois dans des commentaires précédents.

Avec une économie déprimée, l’idée était de maintenir l’hégémonie sur notre région, en changeant un peu la méthode, mais sans aller plus loin.

Par exemple, on a supprimé l’Amendement Platt, qui limitait la souveraineté de Cuba, mais on a maintenu la base navale de Guantánamo, une enclave qui existe toujours contre la volonté du peuple cubain.  

Les marines ont été retirés du Nicaragua, alors que toutes les conditions ont été créées pour l’assassinat d’Augusto Sandino, le Héros National, qui leur a rendu la vie impossible, ainsi que pour le commencement de la longue et sanglante dictature d’Anastasio Somoza García, après avoir perpétré un coup d’État en 1936.

Washington a récolté les fruits de la politique du Bon voisinage lors de la Seconde Guerre mondiale, lorsque tous les pays du continent ont déclaré leur neutralité ou se sont alliés à la Maison Blanche. Le Brésil, par exemple, leur a cédé les bases de Natal, pour attaquer depuis là, des cibles en Afrique.  

La fin de ce conflit prolongé et sanglant a marqué la fin de la politique du bon voisinage. Les États-Unis ont émergé comme une grande puissance, la Grande Dépression était une question du passé, ils avaient démontré l’usage de la bombe atomique contre des civils japonais et ils n’avaient pas besoin de montrer un visage amical.

C’est ainsi que la politique du Grand Bâton annoncée par Theodore Roosevelt en 1901 a été dépoussiérée, le traitement amical a pris fin et le cycle des interventions militaires, politiques et de toute sorte a recommencé tout au long de la deuxième moitié du XX siècle.

Nous continuerons à en parler, mes amis. 



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