Fort correctif

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2021-11-04 15:21:14

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Fort correctif

Par Guillermo Alvarado

 

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Les récentes élections des gouverneurs et des autorités locales dans certaines régions des États-Unis ont été un sérieux coup de semonce pour le parti démocrate et le président Joseph Biden.

Qui plus est, elles pourraient montrer une tendance pour les élections de mi-mandat de 2022.

L’immobilisme du chef de la Maison Blanche commence à éveiller le mécontentement des électeurs. Et il y a de quoi. Joe Biden n’a pas tenu bon nombre de ses promesses de campagne électorale; pis encore, il suit les grandes lignes de la politique de son prédécesseur Donald Trump.

Cela explique, par exemple, ce qui s'est passé dans l'État de Virginie, un bastion démocrate depuis des décennies et où Biden a remporté l'élection présidentielle de 2020 avec plus de dix points d'avance sur son rival républicain.

Or, aujourd'hui, le poste de gouverneur de cette entité est entre les mains de Glenn Youngkin, un nouveau venu en politique qui bénéficie des sympathisants de Trump les plus acharnés. Sa victoire sur le gouverneur démocrate Terry McAuliffe a surpris tout le monde.

Une situation complexe s'est produite dans le New Jersey, où une lutte acharnée entre démocrates et républicains s'est résolue à la dernière minute en faveur des premiers.

Là-bas, Biden avait remporté l'élection présidentielle avec une avance de 16 points, mais Phillip Murphy avait perdu son propre enthousiasme, au point de l'obliger à se battre vote par vote et à gagner par la plus petite des marges.

Au niveau des villes, les choses ne vont pas mieux pour Biden. À Boston, pour la première fois en deux siècles, une femme, Michelle Wu, a remporté la mairie avec le soutien d'une alliance progressiste comprenant les Socialistes démocrates d'Amérique et le Parti des familles travailleuses, ainsi que plusieurs minorités ethniques.

C'est un exemple qu'au sein du parti démocrate, il y a des courants qui gagnent du terrain, jusqu'ici occupé par les plus conservateurs et les plus aisés, dont Biden est un représentant.

Il reste encore un an, des jours de plus, des jours de moins, pour renouveler la Chambre des représentants et un tiers du Sénat lors des élections dites de mi-mandat, et de nombreux démocrates craignent, au rythme où vont les choses, de perdre la majorité législative précaire qu'ils détiennent actuellement.

Une autre source d'inquiétude est la chute de l'approbation de la gestion du président Biden. Sa cote actuelle est de 43 %, l'une des plus basses pour un président américain au cours de sa première année de mandat.

Promettre une chose et faire une autre, entame irréversiblement la sympathie pour n’importe qui au pouvoir. C’est une leçon élémentaire.

        



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