Plus inégaux

Édité par Reynaldo Henquen
2021-12-14 16:38:44

Pinterest
Telegram
Linkedin
WhatsApp

Par Guillermo Alvarado (RHC)

Le fossé entre les plus riches et les moins riches s’est creusé au cours des dernières décennies, mais la pandémie de Covid-19 est devenue un accélérateur de ces inégalités aiguës.

C’est ce qu’a assuré une étude réalisée par le World Inequality Lab, dirigé par le Français Thomas Piketty et considéré comme le travail le plus à jour sur les diverses facettes qui composent ce phénomène, richesse globale, revenus, genre et environnement.

L’une des données mises en évidence dans ce document est qu’entre 2020 et 2021, alors que toute la planète souffre à des degrés divers des effets négatifs de la crise sanitaire, les plus riches ont réussi à augmenter considérablement leurs fortunes.

Pour citer quelques exemples, en 2021, les dix pour cent les plus riches de la population détiennent entre 30 et 35 pour cent des revenus globaux en Europe, 40 pour cent en Argentine et 59 pour cent au Brésil et au Chili.

Au contraire, la pandémie a détruit des millions d’emplois et les indicateurs de pauvreté et de misère ont considérablement augmenté.

Il s’agit de tendances qui se sont déjà produites au cours des trois ou quatre dernières décennies, avec l’application de modèles néolibéraux et la mondialisation commerciale et financière dont les bénéfices se sont concentrés sur une petite, très petite partie, en réalité, de la société.

La situation est telle que l’écart entre les revenus des dix pour cent qui composent le sommet de la pyramide, par rapport à 50 pour cent de la base, a presque doublé passant de 8,5 à 16 fois.

L’étude révèle un autre paradoxe, à savoir que si certains pays peuvent être considérés comme riches en raison du nombre de super-millionnaires qui y vivent, cela ne signifie pas nécessairement que les gouvernements possèdent aussi des ressources remarquables.

Autrement-dit,  les profits vont aux particuliers, mais ils ne sont pas équitablement répartis dans les fonds publics, formés par les impôts. Ceux qui reçoivent le plus, ne sont pas ceux qui contribuent le plus.

Très peu de cas, dont la Chine, montrent que l’augmentation des richesses a contribué directement à la réduction des inégalités sociales, un exemple qui ne devrait pas passer inaperçu.

Fait curieux, la plupart des puissances occidentales punissent et critiquent le Géant asiatique pour des violations présumées des droits de l’homme, sans se rendre compte de l’abîme qui se creuse chaque jour au sein de leurs propres sociétés.



Commentaires


Laissez un commentaire
Tous les champs sont requis
Votre commentaire ne sera pas publié
captcha challenge
up