Gaza Sud, du refuge figuratif au segment d'horreur

Édité par Reynaldo Henquen
2023-12-08 07:52:35

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par Roberto Morejón

Sans avoir achevé la première phase de l'opération Terre brûlée dans le nord, le régime israélien a ordonné à ses troupes d'attaquer le sud de Gaza, initialement présenté par Tel-Aviv comme un refuge apparent pour les civils.

Mais les faits ont montré qu'avec Israël rien n'est acquis car la fin justifie les moyens.

Depuis que les dirigeants de l'État hébreu ont ordonné un bombardement brutal du territoire de Gaza, ils se sont abstenus d'étendre la procédure au sud, face à laquelle des centaines de milliers de Palestiniens ont fui dans l'espoir d'en réchapper.

Pour ceux qui ont tout laissé derrière eux, le bouche à oreille est alarmant, car l'absence d'électricité et d'internet les plonge dans l'isolement, outil stratégique de l'occupant.

Ce n'est pas un hasard si, depuis le début des opérations militaires, au moins 63 journalistes ont été tués, dont 50 Palestiniens, et 11 autres blessés.

Les informations recueillies sont terrifiantes. Près de 16 000 personnes ont été tuées, principalement des femmes et des enfants, et pendant une trêve de sept jours, les civils ne se sont guère rassemblés pour se protéger alors qu'ils étaient contraints de se déplacer vers le sud.

Mais la région n'est plus un lieu convaincant, comme l'a prédit Tel-Aviv, dont les soldats et le puissant équipement militaire, soutenus par sa gigantesque industrie de guerre et les États-Unis, s'apprêtent à raser la ville de Khan Younis et à harceler les femmes et les enfants, ces derniers étant désormais à la recherche de Rafah, à la frontière avec l'Égypte.

Deux mois après le début de la guerre, la colonie de 2,4 millions de Palestiniens à Gaza est devenue une cible militaire totale, y compris les hôpitaux et les écoles, au motif que le groupe islamiste Hamas y est fortifié.

Et s'il reste peu d'endroits sur terre loin de la violence des occupants, dans les profondeurs de Gaza, on menace aussi de saturer d'eau de mer les tunnels où, selon les occupants, le Hamas est retranché.

Suffisant pour que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, invoque l'article 99 de la Charte des Nations unies pour demander au Conseil de sécurité un cessez-le-feu humanitaire immédiat, auquel Israël s'oppose avec rage.

Tout cela sans que son protecteur, les États-Unis, n'ose admonester le Premier ministre d'extrême droite Benjamin Netanyahu.

Washington est occupé à chercher des justifications pour freiner la vague de rejet d'Israël.



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