La violence continue de faire des victimes en Équateur

Édité par Reynaldo Henquen
2023-12-21 14:24:37

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Par María Josefina Arce

 

Moins d'un mois après son entrée en fonction en tant que président de l'Équateur, Daniel Noboa a déjà été confronté à sa première crise sécuritaire. La société équatorienne a été choquée par l'assassinat, par des tueurs à gages, de quatre enfants âgés de six mois à sept ans, à son domicile de la ville de Guayaquil, considérée comme l'une des villes les plus violentes du monde.

Au cours de la courte période qui s'est écoulée depuis son arrivée au Palais Carondelet, il y a eu quelques incidents violents, mais celui-ci en particulier lui a valu de vives critiques pour ce que les citoyens considèrent comme la réaction tardive du gouvernement.

C'est précisément le niveau élevé d'insécurité sur le territoire équatorien qui constitue l'un des principaux problèmes auxquels le président est confronté et auquel il devra répondre en à peine un an et demi de mandat.

C'est un fait que la violence s'est emparée du pays sud-américain. On estime que cette année se terminera avec plus de sept mille meurtres, un chiffre record.

Le rapport Law and Order 2023, du cabinet de conseil Gallup, indique que l'Équateur occupe la cinquième place sur la liste des pays de la région où la perception de l'insécurité des citoyens est la plus élevée.

Pour sa part, un rapport de l'Observatoire équatorien du crime organisé révèle qu'entre janvier 2019 et juin de l'année dernière, les homicides de jeunes âgés de 15 à 19 ans ont augmenté de 500 %.

Depuis 2021, sous l'administration de l'ancien président Guillermo Lasso, la violence a augmenté. Les meurtres, les enlèvements et les extorsions sont devenus quotidiens dans la nation andine ces dernières années.

Les prisons, surpeuplées et dans de mauvaises conditions, ont été le théâtre de plusieurs massacres. Plus de 500 détenus ont perdu la vie.

Pour tenter de faire face à cette situation délicate, M. Lasso a eu recours à la déclaration de l'état d'urgence et à l'intervention de l'armée et des forces de police dans les rues, des mesures qui n'ont pas eu l'effet escompté.

La stratégie du gouvernement actuel pour faire face à la crise a consisté jusqu'à présent à nommer de nouvelles autorités de sécurité et de nouvelles forces de police.

Il cherche également à équiper la police et les forces armées d'armes et de nouvelles technologies, un aspect contenu dans le Plan Phoenix, l'une des promesses électorales de Noboa.

Espérons que le président ne négligera pas les aspects sociaux et économiques, comme il l'a promis. La crise sécuritaire de l'Équateur exige une réponse globale. Davantage d'investissements sociaux sont nécessaires pour réduire la pauvreté, garantir les services de base à la population et créer de nouvelles opportunités, en particulier pour les jeunes, qui sont extrêmement vulnérables aux gangs criminels.



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