Même l'OEA n'a pas soutenu Noboa

Édité par Reynaldo Henquen
2024-04-13 08:27:25

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Par Roberto Morejón

Preuve de l'isolement du gouvernement équatorien qui a ordonné l'assaut brutal de l'ambassade mexicaine à Quito, l'OEA, traditionnellement contestée, a approuvé une résolution condamnant l'invasion.

Dans une déclaration largement exprimée par les membres, à la seule exception de l'Équateur qui a voté contre et du Salvador qui s'est abstenu, le document de l'OEA rejette le raid visant à kidnapper l'ancien vice-président équatorien Jorge Glas, qui avait demandé l'asile au Mexique.  

En d'autres termes, l'incursion de la police d'un pays sud-américain en territoire étranger, comme l'ambassade d'un autre pays, et les actes de violence à l'encontre de diplomates mexicains sont fermement condamnés.

Ce dernier point ouvre un nouveau front de critiques à l'encontre du gouvernement du président Daniel Noboa, qui a décidé de mener l'assaut, puisque, comme le montrent les images des caméras de sécurité exposées par le Mexique, ses diplomates ont été soumis à des actes de force, comme l'a été Glas.

Mais la réaction du gouvernement équatorien, qui insiste sur ses arguments intenables pour mettre fin à la protection d'une personne qu'il considère comme un criminel, met en évidence le manque d'harmonie avec la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.

De plus, face à la résolution de l'OEA, l'Équateur a tenté de la manipuler en sa faveur et a répondu en convoquant le Mexique, bien que ce pays ait agi conformément au système juridique.

Le gouvernement Noboa, que les experts qualifient d'improvisé et de mal conseillé, n'a pas accepté, du moins publiquement, l'inviolabilité des ambassades.

Compte tenu du soutien quasi unanime de l'Amérique latine et des Caraïbes au Mexique, même les États-Unis, qui courtisent Noboa et ont une influence croissante dans le pays sud-américain, ont dû se joindre, bien que tardivement, à la vague de condamnation du gouvernement équatorien.

Mais la communauté régionale et même internationale ne doit pas s'arrêter à la condamnation et doit continuer à surveiller la situation irrégulière de Glas, qui est soumis à la contrainte, est en mauvaise santé et n'a pas accès, au moins dans un premier temps, à sa défense.

L'OEA, dont le soutien aux dictatures et aux régimes d'extrême droite laisse à désirer, a réagi à l'évidence, à l'outrage aux normes civilisées du gouvernement équatorien.



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