Cuba ne reste pas les bras croisés

Édité par Reynaldo Henquen
2024-05-24 02:01:44

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Par Pedro M. Otero Cabañas

 

Aujourd’hui, il sera question de parler succinctement, le temps qui dure ce court commentaire, de la pénible situation dans laquelle se trouve les cubains à l’heure actuelle.

Si l’on me demandait quel est le facteur le plus déterminant dans cette situation, je dirais que c’est l’insuffisante génération d’énergie électrique, car elle provoque de très sérieuses pannes d’électricité.

Pour cause, l’arrêt de plusieurs secteurs de l’économie et de nombreux services de manière irrégulière, affectant aussi le domaine de l’éducation, celui de la santé et en général tout le réseau qui assure le fonctionnement d’un pays.

Plus d’un 80 % de l’énergie électrique produite à Cuba dépend de centrales thermiques devenues obsolètes et qui consomment beaucoup de pétrole.

À quoi on doit ajouter tous les obstacles auxquels se heurtent notre pays pour acheter des hydrocarbures, et cela, d’abord, à cause de l’étouffant blocus étasunien, qui pourchasse et sanctionne les entreprises et les compagnies de navigation qui tentent d’établir des échanges commerciaux avec Cuba. Ensuite, il faut dire que notre pays dispose de fonds monétaires assez réduits et qui ne lui permettent pas d’acheter des produits dans le marché international pour ranimer son économie.

À cause du blocus économique, Cuba n’a pas d’accès à des crédits des principales institutions financières et son faible volume d’exportation l’empêche d’accéder aux marchés internationaux.

Cette sorte de lit de Procuste, mais plus large, constitue, depuis quatre ans, la bataille du peuple et du gouvernement cubain. Qui dit bataille, dit, donc, manque d’aliments, de médicaments et de combustible, mais aussi, de fréquentes pannes d’électricité et une augmentation accélérée des prix de tous les produits à cause de l’énorme dévaluation de la monnaie cubaine.

Tous ces facteurs donnent lieu à une évidente diminution de la valeur de notre monnaie, comme on vient d’expliquer. Situation qui, à son tour, provoque une exorbitante inflation qui, dit-on, est l’une des plus graves de l’Amérique Latine et des Caraïbes.

Par ailleurs, on ne peut pas oublier quelques mesures prises qui n’ont pas eu de grands effets sur les processus productifs, le renforcement de l’industrie et de l’agriculture et la recomposition des finances internes, des secteurs importants pour l’économie.

Comment retrouver la paix dans une situation si difficile ?

Il s’agit, comme a indiqué le président de Cuba Miguel Diaz-Canel Bermudez, d’une situation « extrêmement complexe », et d’une crise économique qui fait faire surface de nombreuses « insatisfactions » parmi la population.

Dans ces conditions, l’émigration devient la planche de salut de nombre de personnes. Près d’un demi-million de cubains ont quitté le pays l’année dernière. Très nombreux sont les cubains qui envisagent à l’heure actuelle cette possibilité car ils considèrent que le futur ne se montre pas du tout rassurant, du moins à court terme.

Mais, bien que Cuba marche à tâtons et sur un chemin semé d’embûches qui semble ne pas avoir fin, il est encore des cubains qui comptent sur la possibilité de s’en sortir. Pour eux, Cuba trouvera le bon chemin parmi les obstacles et continuera avec son œuvre révolutionnaire.


 



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