Le mandat de  Mulino au Panama commence par de multiples défis

Édité par Reynaldo Henquen
2024-07-04 08:57:15

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par María Josefina Arce

Depuis lundi, le Panama a un nouveau président, José Raúl Mulino. Vainqueur des élections générales de mai dernier avec un peu plus de 34 % des voix, conduira les destinées du pays pendant les cinq prochaines années.

Le nouveau président devra relever de grands défis notamment celui de relancer l'économie du pays, l'une de ses promesses électorales et la principale préoccupation des Panaméens, qui ont organisé en 2022 les plus grandes manifestations de ces dernières années pour protester contre la cherté de la vie.

La tâche est loin d'être facile.  Mulino, qui remplace Laurentino Cortizo au fauteuil présidentiel, reçoit un pays avec un déficit budgétaires de 7,4% et une dette publique de 50 milliards de dollars.

Considéré pendant des années comme l'une des économies à la croissance la plus rapide de la région, le panorama est aujourd'hui bien différent ; son principal moteur, le canal de Panama, a été confronté à de graves problèmes en raison d'une sécheresse sévère, qui a entraîné une réduction du transit des navires par la voie d'eau interocéanique.

Mulino se heurte également l'effondrement du système de sécurité sociale. Le programme d'invalidité, de vieillesse et de décès du Fonds de sécurité sociale est en crise, car les réserves destinées à couvrir les paiements de retraite et de pension ont été considérablement réduites.

Jusqu'au début de l'année, quelque 300 000 personnes dépendaient de ce système pour percevoir leur pension, mais de plus en plus de citoyens y adhèrent.

Dès le mois d'août de l'année dernière, l'OIT, l'Organisation internationale du travail, a qualifié la situation du système de retraite panaméen de très critique.

Parmi les autres problèmes auxquels le nouveau président devra s'attaquer, citons le chômage, qui s'élève à environ 7,4 % et touche principalement les jeunes, ainsi que l'augmentation de l'informalité sur le marché du travail.

La question complexe de l'accès à l'eau potable est également l'un des défis que devra relever Mulino. Selon les données officielles, quelque 300 000 personnes n'ont pas accès en permanence au précieux liquide, dans un pays où le taux de précipitations est élevé.

Les défis pour le nouveau gouvernement sont multiples, y compris l'augmentation de la migration irrégulière à travers la jungle du Darién en direction des États-Unis.

 

La tâche de  Mulino est loint d'être facile et son mandat soulève également d'autres questions, telles que le rôle dans son gouvernement de l'ancien président Ricardo Martinelli, qu'il a remplacé dans la course électorale après sa disqualification en raison d'une condamnation à 10 ans de prison pour corruption.



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