par Guillermo Alvarado
Ces derniers jours, le Royaume-Uni a été le théâtre de violentes manifestations de groupes de droite et d'extrême droite contre l'immigration irrégulière, en particulier contre ceux qui arrivent sur ses côtes après avoir traversé la Manche dans des embarcations fragiles et qui sont d'origine africaine.
Ces manifestations de haine, qui se sont traduites par la prise d'assaut d'un hôtel où sont habituellement logés ceux qui sont en attente de régularisation, sont immédiatement motivées par un mensonge diffusé par les réseaux sociaux, qui ont une fois de plus montré leur dangerosité lorsqu'ils sont utilisés à mauvais escient.
Vous vous souvenez peut-être, chers amis, de l'épisode malheureux où un adolescent de 17 ans a fait irruption dans un cours de danse à Southport, en Angleterre, tuant deux jeunes filles et blessant huit autres enfants et deux adultes.
Des messages ont immédiatement commencé à circuler, affirmant que l'agresseur était un immigrant sans papiers qui venait de débarquer sur les côtes britanniques, déclenchant la colère des hordes néo-fascistes.
Le démenti des autorités n'a pas été suffisant puisqu'elles ont prouvé que le jeune homme, descendant d'un couple d'origine rwandaise, était né à Cardiff, au Pays de Galles, et qu'il avait donc la nationalité britannique.
Le problème, c'est qu'il s'agit d'un continent, car cela ne se passe pas seulement au Royaume-Uni, qui est intoxiqué par des messages de haine, de racisme, de xénophobie et de mépris pour ce qui est différent ou étranger, où vivent des idéologies ultranationalistes de plus en plus agressives.
Certains gouvernements ne sont pas étrangers à ce phénomène, comme ceux dirigés à Londres par les conservateurs Boris Johnson et Rishi Sunak - ce dernier étant un descendant d'immigrés - qui ont semé des graines maléfiques qui prospèrent rapidement.
Tous deux ont conçu des méthodes abominables pour traiter ceux qui tentent de trouver une vie meilleure, ou une vie tout court, en Europe, un continent qui, il est juste de le dire, est responsable de la misère dont souffre une grande partie de l'Afrique.
Les enfermer dans des prisons flottantes brutalement surpeuplées ou les envoyer au Rwanda dans l'attente d'un hypothétique asile sont quelques-unes des initiatives grotesques de la soi-disant perfide Albion, rappelle un récent éditorial du quotidien mexicain La Jornada.
Un mensonge diffusé sur les réseaux dits sociaux, ceux dont l'écrivain Umberto Eco disait qu'ils avaient donné la parole à une légion d'imbéciles, a montré que le mal est enraciné dans la société britannique, et qu'il suffit d'une étincelle pour déclencher le chaos et faire ressortir ce qu'il y a de pire dans l'être humain, l'égoïsme, la haine et aussi, pourquoi pas, la peur.