Abinader entame son second mandat avec une approche optimiste de l'économie
Par Roberto Morejón
C'est avec un pays politiquement stable et des indicateurs macroéconomiques favorables que le président dominicain réélu, Luis Abinader, a entamé son second mandat, entouré d'une importante présence internationale lors de son investiture.
Abinader a prêté serment devant la direction du Congrès, dont la composition lui est favorable, après avoir remporté les élections en mai dernier, dans un contexte d'atomisation des forces d'opposition.
A en juger par son discours d'investiture, le président définit son premier mandat avec des résultats satisfaisants et va maintenant entreprendre quelques changements, dans le but, a-t-il dit, d'atteindre la prospérité.
Selon lui, le projet national qu'il dirige sera approfondi au cours des quatre prochaines années de son dernier mandat, avec un caractère qu'il qualifie d'ouvert et d'inclusif.
Abinader a l'expérience de ce qu'il définit comme l'honnêteté et l'efficacité dans l'utilisation des fonds publics et de ce qu'il souligne comme la bonne santé de la démocratie locale et le dynamisme de l'économie.
En effet, la République dominicaine affiche une augmentation des investissements étrangers et un afflux constant de plus de dix millions de touristes sur ses plages paradisiaques.
Le gouvernement est optimiste quant au taux d'inflation, qui est inférieur à 4 %, et à l'augmentation du produit intérieur brut, qui a atteint une moyenne de 6,5 % au cours des trois dernières années.
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Le chef de l'État a proposé pour l'avenir de procéder à des changements juridiques afin de limiter la réélection aux postes votés par le peuple, de libéraliser la législation du travail, de mettre en œuvre une réforme fiscale en vue d'obtenir davantage de ressources pour la mise en œuvre de projets populaires et de procéder à des changements en matière de sécurité sociale.
Au milieu des tensions avec Haïti, dues à l'instabilité et à la violence dans le pays voisin et à certaines initiatives dominicaines critiquées à Port-au-Prince, le gouvernement Abinader a également été appelé à s'attaquer à l'augmentation de l'activité économique informelle et à l'inégalité.
Selon Nathaniel Concepción, directeur de l'Observatoire politique dominicain, 23 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
Sur le plan intérieur, cependant, le pays réalise des progrès et, peut-être de l'extérieur, ce qui pèse le plus sur la politique, l'économie, la société et la diplomatie, c'est la crise en Haïti, sur le territoire de laquelle, selon M. Abinader, la République dominicaine ne peut rien demander de plus au pays.