Le Chili n'oublie pas les victimes de la dictature militaire

Édité par María Candela
2024-09-13 22:02:03

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Víctimas del Golpe de Estado en Chile

Par María Josefina Arce

Une grande partie de la société chilienne refuse d'oublier les dizaines de milliers de victimes de la dictature militaire instaurée dans le pays après le coup d'État perpétré  il y a 51 ans contre le gouvernement de l'Unité populaire dirigé par Salvador Allende.

La main de la CIA, l'Agence centrale de renseignement des États-Unis, était derrière le coup d'État contre la démocratie chilienne.

Les mesures adoptées par Allende pour défendre les intérêts populaires et la souveraineté nationale, telles que la nationalisation du cuivre, n'étaient pas du goût des groupes, des partis de droite et de l'élite mondiale.

Pendant 17 ans, la terreur et la violence se sont emparées de la société chilienne. La torture, les assassinats et les disparitions ont été une constante sous la dictature militaire du général Augusto Pinochet, soutenue par Washington.

Les victimes de cette période sombre de la vie du pays sud-américain s'élèvent à plus de 40 000, dont 37 000 ont été torturées et 3 000 exécutées ou disparues, parmi lesquelles plus de 1 100 n'ont toujours pas été retrouvées.

À ces chiffres s'ajoutent quelque 200 000 Chiliens contraints à l'exil après la persécution féroce d'intellectuels, de syndicalistes, d'étudiants et d'hommes politiques de gauche
Pinochet adoptera également un modèle néolibéral, qui permet aux grandes entreprises de s'enrichir en privatisant les services de base. Le contrôle économique du pays reste entre les mains d'un petit groupe, qui est à son tour le soutien civil de la dictature sanglante.

Les inégalités vont alors exploser sur le territoire chilien. Plus de 5 millions de citoyens sombreront dans la pauvreté.

Plus de 50 ans après ce funeste 11 septembre 1973, la réparation intégrale des victimes et des proches de la dictature de Pinochet, décédé en 2006 sans avoir été condamné pour ses crimes et ses violations des droits de l'homme, reste un défi de taille.

Toute la vérité n'a pas encore été élucidée et tous les responsables des atrocités commises pendant 17 ans n'ont pas été punis.

Pour une grande partie de la société, il est nécessaire de se souvenir du passé afin que les crimes horribles de cette triste période de l'histoire du Chili ne se répètent pas, alors que de nombreuses familles pleurent encore leurs enfants, leurs parents et leurs petits-enfants.

 



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