Scénario complexe

Édité par Reynaldo Henquen
2024-12-11 08:16:26

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par Guillermo Alvarado

La situation déjà compliquée au Moyen-Orient s'est encore aggravée avec la chute du gouvernement syrien dirigé par Bachar al Assad et l'occupation de Damas, la capitale du pays, par les troupes du groupe islamiste Hayat Tahrir al Sham.

Cette prise fait suite à une offensive massive des rebelles qui, en 12 jours seulement, se sont emparés des principales villes et ont contraint M. Al-Assad à démissionner. On sait aujourd'hui qu'il se trouve avec sa famille à Moscou, où il a obtenu l'asile politique.

Il est trop tôt pour se pencher sur les causes, internes et externes, qui ont conduit à cet événement, mais il fait certainement partie de ce que certains ont appelé la reconfiguration du Moyen-Orient à la suite de la guerre féroce d'Israël contre la bande de Gaza.

On ne sait pas non plus quel rôle certaines puissances étrangères ont joué dans ces événements, mais ce qui est certain, c'est qu'il y a un changement radical dans la corrélation des forces dans cette région très disputée.

En effet, peu de gens s'attendaient à un tournant aussi spectaculaire dans un conflit qui dure depuis 13 ans.

Pour l'heure, les efforts de la communauté internationale se concentrent, comme il se doit, sur l'évitement d'un bain de sang dans le pays, l'appel à la retenue des rebelles envers les vaincus et la mise en place progressive d'entités administratives démocratiques.

La nomination d'un gouvernement civil, suffisamment fort pour empêcher les abus contre les minorités ethniques ou religieuses et pour éviter les représailles contre les fonctionnaires ou les partisans des autorités déchues, est, de l'avis général, impérative.

D'après ce que l'on sait, plusieurs pays arabes, dont l'Arabie saoudite, la Jordanie, l'Égypte, l'Irak et l'Iran, ainsi que la Turquie et la Russie, ont publié une déclaration commune qualifiant le conflit de dangereux et exigeant une solution politique.

Cette issue inattendue du conflit syrien ne doit pas non plus servir de prétexte pour oublier la situation du peuple palestinien, soumis à une politique d'extermination par le régime sioniste d'Israël.

Bien que les Etats-Unis et leurs alliés de l'Union européenne le nient, un génocide y est commis et Tel Aviv a déjà reconnu son intention d'expulser les survivants afin de renforcer la colonisation sioniste.

Dans ce contexte, la chute de la Syrie ne fait que renforcer l'adage selon lequel les choses ne vont jamais si mal qu'elles ne puissent aller un peu plus mal.



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