À quelques heures de la tenue des élections départementales en France les sondages ont révélé que le Front National, présidé par Marine le Pen est en tête des intentions de vote, ce qui permettrait à ce parti xénophobe et raciste de rééditer la victoire obtenue aux élections du Parlement Européen de l’année dernière.
De nombreux analystes essayent de comprendre comment ce parti a réussi à se placer au-dessus des partis traditionnels en France. La plupart d’entre eux s'accordent à souligner comme facteur décisif, son habileté pour tirer profit du mécontentement découlant de la crise et de l’inaptitude des gouvernements pour résoudre des problèmes graves tels que la stagnation de l’économie et l’augmentation du chômage.
Il convient de rappeler que l’UMP a occupé l'Élysée entre 2007 et 2012 avec Nicolas Sarkozy, qui a mis en application des politiques de rigueur, qui se sont traduites par l’augmentation des impôts et des prix des services publics indispensables. Il a également supprimé plusieurs acquis sociaux et des travailleurs.
La population, déçue, a tourné sa sympathie envers François Hollande, du Parti Socialiste, qui a commencé sa campagne sous la devise « le changement c’est maintenant », en déclarant le monde de la finance comme le principal ennemi.
Cependant, il n’y a pas eu beaucoup de changements parce que le processus de désindustrialisation accéléré, l’échec de milliers de petites et de moyennes entreprises et le chômage ont battu des records. En plus, toutes les exigences de l’Union Européenne ont été ponctuellement mises en œuvre.
À cela il faut ajouter le recul subi par les organisations progressistes, divisées en petits groupes avec peu d’influence dans la vie politique nationale et l’impossibilité de consolider le Front de Gauche pour offrir une alternative aux secteurs les plus défavorisés.
La déception provoquée par cette situation est venue grossir les rangs du Front National qui a un programme visant à freiner le flux migratoire sous prétexte raciste que «la France n’est que pour les français ».
L’un des principes qui a valu le plus de partisans au front est le rejet des diktats des autorités européennes considérées comme les responsables de l’effondrement de l’économie dans cette région.
Derrière tout cela, se cachent les idées radicales ultra nationalistes et les attitudes xénophobes envers les populations et les minorités ethniques. La déclaration de Jean Marie Le Pen selon laquelle « le problème de la migration africaine vers l’Europe pourrait être résolu grâce à Monsieur Ebola» est encore récente.
Bien que le risque que représente la victoire de ce parti aux élections présidentielles soit encore loin, sa croissante présence est devenue une préoccupation dominante car ce bloc se nourrit de la frustration et de la peur et fomente la haine envers tout ce qui est différent.
Précisément cette incubation d’œufs a donné naissance au serpent nazi qui a ravagé l’Europe et a poussé le monde vers la Seconde Guerre Mondiale.
À l’heure actuelle, quand la paix est gravement menacée dans plusieurs coins de la planète, il faut rappeler ces leçons si nous voulons préserver l’avenir de l’humanité et assurer un foyer commun aux nouvelles générations.