Par María Josefina Arce
Des monuments et des bâtiments emblématiques partout dans le monde ont éteint leurs lumières durant 60 minutes pour attirer ainsi l'attention sur le changement climatique. Depuis qu'en 2007 « L'heure de la planète est née dans la ville australienne de Sidney, chaque année, davantage de personnes, d'organisations d'institutions rejoignent cette initiative qui cherche à éveiller la conscience sur la nécessité d'entreprendre des actions en commun en faveur de la vie sur la Terre.
Plus de 10 000 villes de 172 pays tout au long de la planète ont éteint leurs lumières non seulement pour économiser de l'électricité, mais pour faire prendre conscience sur la nécessité d'utiliser des sources d'énergie soutenables et pour obtenir des engagements politiques pour stopper le réchauffement global.
Le message est clair : des millions de personnes dans le monde sont préoccupées par les conséquences du réchauffement global dont la perte des masses glaciaires, la hausse du niveau de la mer et de fortes sécheresses.
C'est pour cette raison que le prochain sommet sur le changement climatique qui aura lieu au mois de décembre en France revêt une grande importance car il est censé apporter une lumière d'espoir pour des millions de personnes sur la planète, qui sont conscientes du fait que ce qui est en jeu est la survie de l'humanité.
Nombreux sont ceux qui espèrent que le sommet de Paris aboutira à un engagement pour la réduction des gaz à effet de serre y compris de la part des pays industrialisés ayant les États-Unis à la tête qui sont ceux qui contaminent le plus la planète.
Rappelons que le sommet précédent à Copenhague, au Danemark, en 2009 a été un échec cuisant car les participants ne sont arrivés à aucun accord .
Cette situation a provoqué qu'au lieu de tenter de trouver des engagements pour donner suite au Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz polluants entre 2012 et 2020, on essaie d'aboutir à un accord qui entre en vigueur en 2020.
Le sommet de Doha au Qatar en 2012 a décidé d'une prolongation de l'application du protocole de Kyoto pour une période de 5 ans. Cependant cette décision ne concerne pas les États-Unis qui n'ont jamais ratifié le protocole de Kyoto tout comme le Japon et le Canada, qui ne sont donc pas obligés de réduire leurs émissions dans ce délai.
C'est d'autant plus important d'arriver à un accord comme l'a bien souligné le vice président du Groupe inter gouvernemental d'Experts sur le changement climatique, le Belge Jean Pascal Van Ypersel. Ce spécialiste considère que même si l'on arrive à un accord, ce serait insuffisant compte tenu de l'ampleur du défi à relever pour protéger le climat.
Il considère cependant qu'un accord du sommet de Paris permettrait de poursuivre le travail. Il a attiré l'attention sur le fait que le temps passe sans un consensus pour un plus grand engagement.
Pourvu que la plus importante campagne de mobilisation contre le changement climatique, L'heure de la planète » soit une motivation pour un changement d'attitude surtout des autorités des pays les plus industrialisés. Sans vouloir être pessimistes, la réalité est que depuis une vingtaine d'années, des représentants des pays du monde se réunissent inutilement à la recherche de solutions à un problème qui nous affecte tous sans exception : le changement climatique.