Par María Josefina Arce.
Le début de la saison des cyclones est le prétexte utilisé par les États-Unis pour continuer à augmenter sa présence militaire en Amérique Centrale. 200 soldats étasuniens ont commencé à être déployés cette semaine dans cette région, notamment au Honduras.
La majorité des membres de la dite force de tâches spéciale, qui est formée de troupes au sol, mais aussi en mer et en l'air, viendra rejoindre les 600 soldats qui sont déployés de façon permanente dans la base nord-américaine de Palmerola, située à 70 kilomètres au nord de Tegucigalpa, la capitale hondurienne.
Le nouveau déploiement militaire étasunien, masqué derrière des manœuvres de préparation pour faire face à d'éventuels phénomènes météorologiques a tiré la sonnette d'alarme.
Le Commandement Sud assure que tous les membres de cette force sont des ingénieurs qui arriveront au Honduras pour réparer des écoles et des routes, mais nombreux sont ceux qui disent qu'ils sont avant tout des soldats des États-Unis en terre centraméricaine.
Il ne faut pas oublier le rôle de fer de lance contre d'autres pays de la zone, que Washington a toujours accordé au Honduras.
En effet depuis le Honduras a été orchestré le coup d'état contre le gouvernement de Jacobo Árbenz au Guatemala, en 1954. C'est du Honduras que sont parties les troupes étasuniennes en 1965, pour renverser Juan Bosch en République Dominicaine.
Plus récemment, la base de Palmerola a joué un rôle essentiel dans le coup d'état perpétré en 2009 contre Manuel Zelaya, qui était le président constitutionnel du Honduras à cette époque-là.
Des activistes politiques et des leaders sociaux de l'Amérique Centrale ont dénoncé ces derniers mois que les exercices sont une menace pour les mouvements et les gouvernements progressistes de la région. Ils qualifient ces actions des États-Unis de nouvelle façon de renforcer leur contrôle sur l'Amérique Centrale, surtout devant la puissance du Front Sandiniste de Libération Nationale au Nicaragua et du Front Farabundo Martí de Libération Nationale, au Salvador.
Le quotidien mexicain La Jornada, pour sa part, rappelle dans un article qu'il a publié il y a quelques jours, que la présence de soldats étasuniens en Amérique Centrale s'est traduite en massacres, violations massives des droits de l'homme, appui à des gouvernants discrédités et la perte de la souveraineté pour les pays affectés.
Le professeur étasunien James Petras est d'avis que l'intention du gouvernent de son pays est de créer une plateforme militaire pour intervenir en Amérique Latine et tout particulièrement au Venezuela, si les prochaines élections parlementaires se soldent par un résultat serré.
La réalité est que ces manœuvres militaires, permettent aux États-Unis de garantir une présence militaire permanente dans cette zone, ce qui est une menace réelle de guerre et d'intervention.