La décision de la Russie d'entreprendre de façon conjointe avec le gouvernement légitime de la Syrie, des opérations militaires contre le groupe terroriste État Islamique a mis en évidence les plans de l'Occident, ayant à la tête les États-Unis, d'utiliser la prétendue lutte contre cette organisation terroriste, pour renverser le gouvernement du président Bachar Al-Assad.
Le président Poutine, avec l'approbation du Parlement, russe a annoncé le début des attaques aériennes contre ce groupe, en vertu d'un plan coordonné avec les autorités de Damas.
L'annonce de Moscou a provoqué paradoxalement la colère du gouvernement étasunien qui a qualifié ces opérations dans un premier moment de “peu opportunes”. Il a ensuite essayé de les discréditer en arguant que les raids étaient dirigés contre d'autres cibles et qu'ils avaient causé de nombreuses pertes parmi la population civile.
C'est un paradoxe, car soit disant Washington se trouve à la tête d'une croisade internationale contre le terrorisme, qui a réalisé en Syrie des milliers d'actions armées. La France a récemment rejoint cette croisade dont le but serait d'anéantir les forces de l'État Islamique.
L'incorporation des forces russes à la lutte contre l'Etat Islamique, aurait du être applaudie et pas critiquée, car elle s'inscrirait dans les mêmes buts avancés par la Maison Blanche et la coalition qu'elle dirige.
Il faudrait se demander. Pourquoi le mécontentement des États-Unis et de leurs alliés suite au début des opérations conjointes russo-syriennes? Pourquoi le désir de les discréditer?
Pour commencer il faut savoir que ni les États-Unis, ni la France ou les autres puissances occidentales qui participent à la croisade au Moyen Orient n'ont jamais consulté le gouvernement légitime de la Syrie pour larguer des bombes sur son territoire. Il s'agit donc d'attaques qui violent la loi et l'ordre international.
Paris et Washington ont dit- ce que le président Obama, a répété il y a quelques jours, que l'objectif essentiel de leurs actions est de contribuer au renversement du chef de l'État syrien, Bachar Al-Assad, ce qui constitue une ingérence dans les affaires internes d'une nation indépendante.
Le sort du gouvernement du président Al Assad doit être décidé par la population syrienne et comme l'a rappelé le président Poutine ces jours-ci à l'ONU, jusqu'à présent ni Obama, ni François Hollande, ne sont pas citoyens syriens, ils ne doivent donc pas participer à la prise d'une telle décision.
D'autre part une chose attire l'attention. La hâte du Pentagone et y compris de Stéphane Dujarric, porte parole du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, pour disqualifier les opérations aériennes russes, alors que jusqu'à présent ni les États-Unis, ni aucun autre membre de la coalition occidentale, n'ont donné des détails ni de leurs attaques, ni des pertes civiles provoquées par celles-ci en Syrie.
La seule façon de vaincre le terrorisme au Moyen Orient est la coopération, comme celle de la Russie avec les gouvernements locaux, qui sont la cible des attaques des groupes d'extrémistes. Toute autre initiative ne cherche pas à préserver la sécurité et la tranquillité des peuples de cette région martyrisée, mais à défendre des intérêts mesquins.