L’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé, a fait savoir il y a peu que malgré la persistance de plusieurs facteurs à risque, pour la première fois, la fin de l’épidémie d’Ebola qui a frappé trois pays d’Afrique occidentale semble être en vue.
L’OMS a indiqué, pour la première fois en un an et demi, qu'aucun cas n’avait été détecté pendant une semaine dans l’ensemble des pays concernés : Le Liberia, la Sierra Léone et la Guinée.
Mais, il faut encore attendre 42 jours, c'est-à-dire deux fois le temps d’incubation, pour déclarer la victoire sur l’épidémie.
Les spécialistes ont cependant attiré l'attention sur le fait qu’il y a des gens, spécifiquement en Guinée, qui ont été en contact avec des personnes infectées et qui n’ont pas pu être localisés. Ce qui revient à dire que le danger de nouveaux foyers occasionnels persiste.
Le Liberia s’est déclaré libéré d’ébola le 3 septembre et en Sierra Léone, aucun cas n’a été dépisté ces trois dernières semaines. Les gens ayant été en contact avec les personnes infectées par le virus, ont d’ores et déjà passé la quarantaine obligatoire, à l’exception de deux d’entre eux.
Un bilan provisoire de l’OMS indique que le virus a affecté 28 421 personnes en Afrique de l'Ouest. Ces statistiques comprennent aussi bien les malades confirmés, les probables ou soupçonnées, dont 11 297 sont décédées. 4 808 au Liberia, 3 955 en Sierra Léone et 2 534 en Guinée, ce qui donne une idée de l’ampleur de la catastrophe humanitaire survenue dans cette région.
En plus, 36 autres cas ont été dépistés dans 7 autres pays : les États-Unis, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Italie, le Mali, le Nigeria et le Sénégal. 15 d’entre eux sont décédés.
En ce qui concerne le personnel qui a pris part au combat contre l’épidémie, 881 ont contracté le virus et 513 d’entre eux sont morts, précise le rapport de l’OMS.
Malgré la probable fin de l'épidémie, il reste encore de grandes tâches à accomplir, parmi elles , régler la situation des survivants dont beaucoup sont des enfants qui ont perdu leurs parents et d’autres membres de leur famille et se retrouvent laissés pour compte.
Les conséquences économiques de l’arrêt des activités productives et commerciales dans les pays touchés persistent. Qui plus est, ces pays accusent un taux élevé de pauvreté, augmenté par la perte massive de main d’œuvre, ce qui exige un effort supplémentaire de la part de la communauté mondiale pour éliminer définitivement toutes les conséquences.
Il faut saluer les efforts consentis par bon nombre de pays, sur le plan médical, dont Cuba, un petit pays, victime du blocus étasunien et sans grandes ressources qui a cependant été le premier à répondre à l’appel de l’ONU et de l’OMS pour envoyer du personnel travailler directement avec les malades.
Parmi les leçons à tirer de l’épidémie figurent entre autres la révision des protocoles pour déclarer une situation d’urgence internationale, car les premiers cas ont été dépistés en décembre 2013 et l’alerte n’a été décrété que le 8 août 2014.
Il a été démontré que l’ébola, tout comme d’autres maladies potentiellement mortelles, ne sont pas un problème local. Comme la faim et la guerre, les maladies touchent toute notre espèce et la réponse doit être globale et résolue, si nous voulons survivre.