La culture est encouragée à Cuba comme source de création de valeurs et d’éthique

Édité par Tania Hernández
2015-10-21 16:15:20

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Par Roberto Morejón

Les touristes qui visitaient il y a quelques semaines la Vieille Havane n’ont pu cacher leur étonnement quand ils ont constaté l’accès gratuit au concert que donnaient sur la Place de la Cathédrale deux grands pianistes du monde, Jesús «Chucho» Valdés, de Cuba et Lang Lang de Chine.

 

Chacun sait qu’assister à un concert de n’importe quel des deux pianistes prestigieux coûte bien cher.

 

Le concert en question et beaucoup d’autres spectacles de qualité qui se produisent non seulement à La Havane mais un peu partout à Cuba rentrent dans le cadre des efforts qui sont consentis par le gouvernement cubain au développement des expressions les plus élevées de la culture.

 

L’anecdote nous fait parler de ce qui a lieu à Cuba tous les ans autour du 20 octobre, la journée de la culture nationale.

 

C’est le 20 octobre 1868 que les Cubains ont entonné pour la première fois les notes d’un chant de combat contre le colonialisme espagnol, inspiré de la Marseillaise des Français et devenu l’Hymne national de Cuba.

 

Aujourd’hui, ce n’est pas seulement aux alentours de cette date que se multiplient les expositions d’arts plastiques, les concerts de musiques, les spectacles de danse et de théâtre et les présentations de livre pour encourager le désir de préserver les attributs de la culture nationale.

 

Tout au long de l’année ces efforts sont constatés. On peut citer le festival international de cinéma de La Havane, la foire du livre, la biennale de La Havane qui réunit toutes les manifestations des arts plastiques ou le festival du théâtre.

 

L’Etat cubain plaide pour la consolidation du mouvement culturel depuis les expressions de l’art et la littérature jusqu’aux initiatives communautaires, même malgré les limitations matérielles découlant de sa condition de pays pauvre.

 

C’est pour cette raison, en plus du blocus étasuniens et des difficultés créées par la crise financière internationale, qu’il est impossible, pour l’instant, de réparer bon nombre de grandes salles de cinéma fermées, de climatiser d’autres, de filmer de scénarios prometteurs, de mettre en scène de grandes productions de théâtre ou d’emmener aux coins les plus reculés des écrivains, des chanteurs et des troupes de théâtre.

 

Cependant, contre vents et marées, la culture cubaine poursuit dans son apogée. Le conseil des ministres de Cuba a adopté cette année une norme qui assouplit le déblocage de ressources financières à l’intention d’artistes et écrivains pour la réalisation de projets culturels.

 

En 1998, le Commandant en chef Fidel Castro, alors président de la République, a souligné devant les participants au 6e congrès de l’UNEAC, l’Union des Écrivains et Artistes de Cuba, que «la première chose qu’il faut sauver c’est la culture» car cette dernière figure parmi les grandes richesses de notre pays.

 

Cuba n’est pas exemptée de la vague de contenus banals et appelant à la consommation qui semblent s’introniser dans le monde grâce dans une large mesure aux nouvelles technologies de l’information mais la politique cubaine est de massifier l’éducation et la culture et de garantir le niveau de qualité de manifestations artistiques.

 

Alors que les ressources matérielles font défaut, alors que des transformations économiques sont entreprises, Cuba s’efforce de multiplier les espaces de loisirs qui garantissent l’enrichissement spirituel de ses citoyens.



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