Par Guillermo Alvarado
Quelques-uns des indicateurs économiques de l’Amérique Latine et des Caraïbes sont négatifs.
La valeur des exportations latino-américaines et caribéennes se réduira en 2015 pour la troisième année consécutive et elle se contractera de 14% d’après un rapport de la CEPAL, la Commission Économique de l’ONU pour l’Amérique Latine.
Cette contraction est la pire des huit dernières décennies et elle est le résultat de la baisse des prix de matières premières, comme le pétrole, et la réduction de la demande des produits que la région exporte.
La CEPAL attribue également la chute des exportations à l’insuffisance du commerce à l’intérieur de la région, au manque d’investissement dans de nouvelles technologies et au ralentissement du rythme des processus de production.
A ce panorama adverse, viennent s’ajouter les prévisions du FMI, le Fonds Monétaire International pour l’Amérique Latine et les Caraïbes en ce qui concerne une croissance négative. Selon ces pronostics, la croissance économique de la région se réduirait cette année de 0,5 par rapport à 2014.
Ceci pousse les experts à croire à une accentuation des inégalités sociales déjà percutantes malgré les politiques de justice sociale au Venezuela, en Bolivie, en Equateur, en Argentine et au Brésil.
L’Amérique Latine n’est pas la région la plus pauvre du monde mais, celle qui accuse les plus grandes inégalités sociales.
Citons, par exemple, le programme d’aide aux familles brésiliennes aux plus bas revenus « Bourse Famille » en échange de garanties pour la scolarisation des enfants et dont bénéficie le quart de la population du Brésil.
Cependant, la différence en qui concerne l’accès à une bonne éducation et la scandaleuse concentration de la richesse dans peu de main met en évidence les inégalités en Amérique Latine et la place à la tête du monde, uniquement devancée par l’Afrique subsaharienne.
10% des plus riches ont dans la région au Sud du Rio Bravo, des revenus dix fois supérieurs au 10% des plus pauvres.
Avec des modèles économiques excluant les plus pauvres et des clans ou groupes d’entreprises extrêmement puissants, l’Amérique Latine accuse une inégalité sociale de 52,9%,
Dans le domaine du pouvoir politique, les différences sociales restent aussi bien visible. Ce n’est qu’en 2006 que la région a eu son premier président d’origine indienne: le président bolivien, Evo Morales.
Les inégalités sociales dans la région pourraient se réduire moyennant des investissements dans l’éducation, des programmes sociaux et de l’incorporation croissante des femmes au développement.
L’action quotidienne de quelques pays de la région s’éloigne encore grandement des discours entendus pendant les campagnes électorales.