Le Mexique est le premier pays d'émigration en Amérique Latine.

Édité par Tania Hernández
2016-07-08 14:11:49

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Par Guillermo Alvarado

Le Mexique est classé premier pays d'émigration dans tout notre continent et le deuxième dans le monde entier, avec environ 12 millions 300 000 personnes qui ont quitté leur pays natal, le premier pays étant l'Inde, avec 15 millions 600 mille de sa population, selon une étude réalisée par l'institut financier BBVA Research, sur une période de 25 ans.

Mais il est nécessaire de prendre en compte le nombre d'habitant de ces deux pays.

Proportionnellement, le Mexique, avec 127 millions d'habitants, est largement devant l'Inde, qui compte 1 milliard 295 millions d'habitants.

Malgré toutes les difficultés créées au cours des dernières années, les États Unis restent la première destination des migrants mexicains.
Un pays qui pourtant a construit des étendus de murs de haute technologie pour freiner ce flux constant d'immigration. 

Ces centres de contrôle militarisés obligent ceux qui tentent de passer la frontière clandestinement à chercher des chemin toujours plus difficiles et dangereux.

Il n'existe pas de données officielles du nombre d'entre eux qui ont perdu la vie en tentant de traverser la frontière, souvent dans des endroits désertiques.

Les États-Unis ont toujours été attractifs pour les paysans et ouvriers mexicains, mais deux événements ont augmenté de façon spectaculaire ce flux migratoire.

Le premier est le Traité de libre Commerce, entré en vigueur le 1er janvier 1994.

Ce traité s'est révélé extrêmement couteux pour la nation latino-américaine, parce qu'il a réduit à néant des petits et moyens producteurs ruraux et a laissé des millions de personnes dans la pauvreté alors que de grandes entreprises américaines se sont quant à elles, enrichies.

Le second événement a été la terrible guerre contre le narco-trafic initiée en 2006, une guerre de Washington, qui a décidé d'utiliser des territoires étrangers pour qu'ils assument les pertes dans la lutte contre les stupéfiants, alors que les États-Unis est le plus grand consommateur de drogue de la planète.

Le Mexique a effectivement eu des victimes, tandis que les groupes criminels ont grandi et se sont multipliés, puisque comme l'explique la mythologie grecque, pour chaque tête coupée, en naissent deux autres.

La pauvreté et l'insécurité sont les principales raisons qui encouragent l'émigration jusqu'au voisin du nord, mais l'immense majorité qui arrivent a destination ne trouvent pas le paradis promis.

Là-bas ils travaillent dur pour de maigres salaires quand ils ne sont pas au chômage, ils souffrent de discrimination et sont les premières victimes des descentes de police, qui se sont intensifiées durant le mandat de l'actuel président Barack Obama.

Mais au delà de l'intérêt académique du BBVA Research, on parle d'un drame humain dont la solution est loin d'être trouvée, dans la mesure où les politiques néolibérales et l'influence de Washington sont de plus en plus fortes dans ce pays. Avant de devenir dictateur, Porfirio Diaz avait eu raison de dire: ''pauvre Mexique, si loin de Dieu et si près des États-Unis''.

 

 



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