Theresa May est chargée d'achever le divorce du Royaume Uni de l'Union Européenne

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2016-07-14 14:17:24

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Theresa May, âgée de 59 ans, a assumé la charge de Première Ministre du Royaume Uni. Il s'agit de la seconde femme qui occupe ce poste. Margaret Thatcher a été la première. Son administration a laissé un mauvais goût aussi bien parmi ses compatriotes que dans le monde.

Les défis que la nouvelle chef de gouvernement devra relever dans les prochains mois ne sont pas faciles. Elle devra exécuter le départ de son pays de l'Union Européenne, tâche qu'elle n'assumera certainement pas avec un grand enthousiasme compte tenu du fait qu'elle a fait campagne pour la permanence du Royaume Uni au sein du bloc européen.

Elle devra aussi obtenir l'unité de son parti, le Conservateur, divisé après le référendum et diriger la nation dans le nouveau contexte, qui va se concrétiser dans la mesure où les liens qui unissaient ce pays au mécanisme d'intégration qu'elle a décidé d'abandonner, seront rompus.

La plupart des analystes considèrent que Theresa May, qui a détenu pendant longtemps le portefeuille de l'Intérieur, est une femme ayant un caractère énergique, mais dont les conceptions politiques et idéologiques changent assez fréquemment en fonction du moment. Dans le meilleur des cas, elle est considérée comme une personne pragmatique.

Des exemples de cette conduite abondent. Lors de l'un de ses derniers discours avant d'être nommée première ministre, elle avait signalé: à l'heure actuelle au Royaume Uni, si l'on naît pauvre, on meurt 9 ans plutôt que si l'on est riche. Si on est noir, le système judiciaire le traite avec beaucoup plus de dureté que si on est blanc. Si on appartient à la classe ouvrière, on a infiniment moins de possibilités d'aller à un bon établissement scolaire. Si l'on est une femme, l'on est condamnée à gagner moins qu'un homme”.

Un discours peu commun parmi les rangs des conservateurs, certes, mais qui contraste par exemple avec la campagne féroce lancée par Theresa May contre les immigrants, au cours de laquelle elle a fait coller dans des bus et des murs de Londres des affiches avec la phrase “go home”, rentrez chez vous.

Elle a appliqué aussi une norme qui interdit aux ressortissants britanniques le droit de faire venir en Grande Bretagne leurs conjoints ou enfants étrangers à moins de gagner plus de 20 000 euros par an, mesure qui a soulevé un grand malaise parmi la population.

Dans ce va et bien, les analystes ont des difficultés à voir clair au sujet de son orientation. Ce qui semble sûr, c'est que bien qu'elle ait appuyé l'option de rester au sein de l'UE, elle est prête à mener à terme la séparation à en croire ses propos lorsqu'elle a déclaré: “Le Brexit, c'est le brexit et nous en ferons une réussite.”.

Il ne reste donc qu'à attendre pour voir par quels chemins cette femme politique conduira le Royaume Uni dans les prochaines années et quelle type de relation elle entretiendra avec ses anciens partenaires.



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