Rafael Cancel Miranda qualifie Oscar López d'inspiration pour les jeunes

Édité par Tania Hernández
2017-02-11 14:21:15

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Interview exclusive de Rafael Cancel Miranda, indépendantiste portoricain qui a passé presque 30 ans de sa vie dans des prisons étasuniennes pour ses idéaux, au journaliste Roberto Bastidas, du Service Espagnol sur l'arrivée Oscar Lopez Rivera à Porto Rico une fois que le président Barack Obama  ait commué sa peine de 70 ans en 90 jours d'assignation à résidance. Oscar López Rivera a purgé 35 ans de prison.

“ Il est une inspiration pour les jeunes, il faut toujours des gens servant de source d'inspiration. Des gens comme Oscar López, Albizu Campos, Lolita Lebrón, des gens comme eux, comme Filiberto Ojeda renforcent les peuples, surtout les jeunes. Savoir qu'ils ont existé, qu'ils étaient Portoricains nous encourage, nous tous. Oscar est un exemple. Il a toujours été un homme libre, car il n'y a pas de prison, pouvant priver un homme véritablement libre, de sa liberté. Il peut être plus libre que tout autre se promenant dans les rues, même s'il se trouve dans une prison. Oscar était un homme libre, il le reste encore. Nous n'avons pas encore pu nous embrasser. Il a été conduit rapidement à sa maison, on n'a pas permis à la presse de se communiquer avec lui. Tout semble indiquer qu'ils avaient peur de ce qu'il aurait pu dire. Ils n'ont même pas laissé à la presse ne serait ce que le prendre en photo, même si certains photographes sont arrivés à le faire. Mais il se trouve déjà en territoire de Porto Rico, même s'il devra rester je crois 3 mois assigné à résidence, c'est-à dire qu'il ne pourra pas avoir une complète liberté de mouvements. Quand j'ai été libéré je n'ai pas eu cette contrainte. Mais dans son cas, il semble qu'on lui a imposé plusieurs conditions, sa famille essayant de les respecter, de peur que l'on puisse faire volte arrière de cette décision, a, elle aussi, évité que la presse fasse des photos et qu'elle l'interviewe.

Se référant à la réaction des Portoricains, des indépendantistes, Rafael Cancel Miranda a signalé.

« Si l'aéroport n'a pas été inondé de milliers et de milliers de Portoricains c'est parce que jusqu'à la dernière minute nous n'avons pas eu des informations précises sur son arrivée, on nous a maintenu dans l'incertitude, nous ne savions pas s'il allait arriver ou pas, mais sinon cet aéroport se serait rempli de jeunes, tout comme lors de ma libération en 1979. Quand nous sommes arrivés à aéroport de Porto Rico, il y avait des milliers et des milliers de Portoricains brandissant des drapeaux. Je me souviens que je me suis dit. Mon peuple vit, mon peuple n'est pas mort. On a évité la rencontre d'Oscar avec le peuple, avec la jeunesse. Il y avait peu de gens qui y attendaient car on n'a rien su de son arrivée jusqu'à la dernière minute.

Au sujet des défis du mouvement indépendantiste portoricain, Rafael Cancel Miranda a signalé.

Les mêmes défis de toujours. Vous savez que nous sommes soumis à un esclavage colonial, depuis le 25 juillet 1898, lorsque nous avons été envahis par les troupes étasuniennes. Maintenant, ils ont créé une crise économique et nous ont imposé une junte, une dictature, un contrôle, un gouvernement colonial. Nous n'avons pas de gouvernement propre, un véritable gouvernement n'existe pas ici depuis 1898, un gouvernement portoricain réel. Ils nous ont imposé une junte et essayent de nous imposer le néolibéralisme. Hier il y a eu une protestation ouvrière à laquelle ont participé des milliers de travailleurs, parce qu'ils veulent imposer aux ouvriers des lois anti-ouvrières, au profit des capitalistes et des bourgeois. Les ouvriers sont descendus dans la rue pour protester contre cette imposition coloniale. La lutte reste donc la même. Je suis fier de mon peuple qui n'a jamais abandonné la lutte. La lutte se poursuit.



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