Une déclaration faible mais explicite visant à mettre fin à l'utilisation des combustibles fossiles d'ici 2050 est peut-être le résultat le plus pertinent de la 28e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique, connue sous le nom de COP 28.
La réunion a rassemblé des délégations de près de 200 pays à Dubaï, aux Émirats arabes unis, paradoxalement la sixième plus grande ville du monde. Les Émirats arabes unis sont paradoxalement le sixième producteur mondial de pétrole brut et le quatrième producteur de produits dérivés de cet hydrocarbure.
Mais la COP 28 a été sans aucun doute l'événement le plus transcendantal de 2023 en matière d'environnement, car elle est parvenue à un accord entre de multiples intérêts divers en ce qui concerne l'utilisation des combustibles fossiles, cause du changement climatique, un phénomène qui affecte le reste des processus de la nature et met en péril la vie de tous les êtres vivants sur la planète.
Le document final de la COP 28 reconnaît la nécessité de réductions profondes, rapides et durables des émissions de gaz à effet de serre et invite les parties à tenir compte de l'Accord de Paris de 2015 et de leurs différentes circonstances, trajectoires et approches nationales. Il envoie ainsi un signal clair aux industries et aux investisseurs : le temps est compté pour le pétrole et le gaz ainsi que pour le charbon.
Un autre accord important de cette conférence est le lancement d'un fonds pour payer les dommages et les pertes dus aux tempêtes et aux sécheresses causées par le changement climatique.
Plusieurs pays industrialisés ont annoncé des contributions immédiates d'un montant total de 400 millions de dollars pour les nations les plus pauvres qui subissent les effets du changement climatique. Les organisations environnementales ont déclaré que ce montant était tout à fait insuffisant pour couvrir les coûts des ravages causés dans le monde par le changement climatique, que certaines sources évaluent à 400 milliards de dollars.
Une délégation cubaine a assisté à la Cop 28, conduite par Elba Rosa Pérez Montoya, directrice du ministère de la science, de la technologie et de l'environnement, qui a déclaré que les effets du changement climatique étaient clairement perçus sur l'île et que l'État cubain avait la volonté politique d'y faire face. Cuba, a-t-elle dit, travaille intensément pour minimiser les effets du changement climatique par le biais du programme d'État connu sous le nom de Tarea Vida.
Il a également souligné la nécessité de modifier l'architecture financière injuste actuelle et de faire en sorte que les pays développés respectent leurs engagements, dans la perspective des objectifs de développement durable des Nations unies.
Le chef d'État MDCB, en sa qualité de président pro tempore du groupe des 77 et de la Chine, s'est également exprimé lors de la COP 28. Il a rappelé que bien que Cuba contribue à moins de 0,1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, il ratifie l'engagement de faire une contribution déterminée au niveau national et d'avancer dans une stratégie de transition énergétique pour un modèle de développement beaucoup plus résilient et à faible émission de carbone.
Il a ajouté que la COP 28 est une occasion unique de corriger le cours des efforts collectifs pour lutter contre le changement climatique. Comptez sur la contribution du groupe des 77 et de la Chine, que Cuba a l'honneur de présider, a-t-il conclu.
D'autre part, l'année 2023 continue d'être marquée par des pratiques néfastes en matière d'utilisation des terres, avec l'extension des pâturages et des cultures diverses et la perte d'habitat qui en découle pour des centaines d'espèces animales.
33 % de la surface terrestre mondiale est dégradée et environ 47 % des terres dégradées sont des forêts ; les terres cultivées représentent environ 18 % du total mondial des terres dégradées, selon la FAO.
Un phénomène qui a malheureusement pris de l'ampleur au cours des 12 derniers mois est celui des déchets plastiques. On estime qu'entre 19 et 23 millions de tonnes de déchets plastiques finissent chaque année dans les lacs, les rivières et les mers. Les microplastiques, particules de moins de 5 mm de diamètre, envahissent également les aliments, l'eau et même l'air.
Et s'il est un phénomène environnemental qui prend de l'ampleur, c'est bien celui des sécheresses. Au cours des deux dernières décennies, elles ont touché 1,4 milliard de personnes dans le monde, et leur nombre et leur durée ont augmenté de près de 30 % depuis 2000.
En 2023, c'est l'Afrique qui a connu la plus forte augmentation de la gravité et de la fréquence de ce phénomène, bien qu'il se soit progressivement étendu à tous les continents, de l'Asie et du Pacifique à l'Europe et à l'Amérique latine.
On estime que d'ici 2050, les sécheresses pourraient toucher plus des trois quarts de la population mondiale et que 216 millions de personnes pourraient être contraintes de migrer.
Deux mille vingt-trois pourrait être une bande-annonce, un avant-goût d'un avenir caractérisé par des perturbations climatiques qui affecteraient l'existence même de la vie sur Terre. D'où l'urgence d'agir maintenant.
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La prédiction visionnaire de Fidel Castro lors du "Sommet de la Terre" à Rio de Janeiro en 1992 semble se réaliser. Demain, il sera trop tard pour faire ce que nous aurions dû faire depuis longtemps.