La Havane, 26 février, (RHC).- Abel Prieto, ministre cubain de la culture a mis l'accent, dans des déclarations à la presse à l'ouverture de la Foire Internationale du livre, qui en est à son 26è édition, sur le fait que "c''est la première foire que nous organisons sans la présence physique de Fidel, qui l'avait conçue, qui lui a donné son caractère national et international. C'est lui qui a accordé tout le temps une si grande priorité à la lecture, au livre.
Paraphrasant José Martí il faut dire qu'il n'y a pas de liberté possible sans culture. Comme c'est la première fois que cette grande œuvre de Fidel a lieu sans sa présence physique, nous devons mette en valeur sa présence, qui sera là sous une autre forme.
Un homme qui a suivi Fidel de façon exemplaire, qui a matérialisé ses idées en matière d'éducation et de culture sera à l'honneur de cette édition. Armando Hart. Il est écrivain, même s'il ne se considère pas comme tel. Il dit qu'il est un homme politique, mais il est un grand intellectuel et un grand homme politique comme Fidel, dont il ne faut pas parler au passé.
Je crois qu'Armando Hart le mérite, pour son travail extraordinaire sur le plan intellectuel, qui se traduit dans d'innombrables livres et discours, dans la fondation d'un système d'institutions unique au monde, c'est lui qui a créé tout ce système. C'est lui qui a beaucoup travaillé dans la rectification de la politique culturelle, des erreurs qui ont été commises de sectarisme, de dogmatisme. Il a contribué à améliorer la relation entre les créateurs et les institutions culturelles. Il a en fini avec l'homophobie, avec les mesures excluentes, avec les préjugés. Il a livré une bataille autour de la culture, des intellectuels, une grande bataille. Je crois qu'il mérite bien que cette édition de la foire lui soit dédiée. Le camarade Hart a su interpréter les idées de Fidel, tout d'abord comme ministre de l'éducation, puis comme ministre de la culture. Il a mené à bien la campagne d'alphabétisation, qui est la prouesse culturelle la plus grande réalisée par notre pays.
Le Canada est le pays invité d'honneur. Je crois que l'on a travaillé sérieusement, le gouvernement du Canada, ses autorités ont pris très au sérieux cette invitation. Ils ont fait venir des artistes, l'écrivaine canadienne la plus célèbre de tous les temps vient probablement. Si un jour le Prix Nobel était un peu sérieux, je pense que Margaret Atwood serait le premier Prix Nobel du Canada.
Elle va publier un livre de contes, mais d'autres de ces livres ont été traduits et publiés à Cuba. Il existe entre notre pays et elle une vieille relation. Son mari, Graeme Gibson, va lui aussi présenter à cette foire une réédition de Mouvement Perpétuel, livre que nous avons déjà publié aussi.