La Havane, 4 sept. (RHC/PL).- L'exposition d'affiches cubaines du cinéma «De Hollywood à La Havane» ouverte à Pasadena, en Californie, depuis le mois dernier ne cesse pas d'étonner le public nord-américain.
Ces affiches racontent la diffusion qu'a faite, l'ICAIC, l'Institut Cubain de l'Art et de l'Industrie Cinématographiques, ces cinquante dernières années, de films étasuniens à des époques de graves tensions politiques entre nos deux pays.
Carol Wells, directrice exécutive du Centre des Études de la Graphique politique, commissaire de cette exposition a déclaré que beaucoup de visiteurs se sont étonnés de voir comment après le triomphe de la Révolution, les salles de cinéma de Cuba ont continué à passer des films nord-américains »
Une réalité qui va à l'encontre des idées de la société des États-Unis qui calquait la culture cubaine sur les patrons des pays socialistes européens.
Alex Suskind, critique d'art de la revue Vanity Fair, fait remarquer, au sujet de l'affiche de Moby Dick, de John Houston, que l'affiche étasunienne montrait en premier plan le visage de la star Gregory Peck alors que l'affiche cubaine avait une conception pop, d'inspiration psychodélique.
De son côté, Siran Babayan, critique de l'hebdomadaire LA Weekly, salue l’appropriation esthétique de ressources de l'abstraction, du pop et de l'art nouveau par les artistes cubains.