Le match entre Amérique de Cali et Atlético de Mineiros a dû être suspendu à quatre reprises. La fumée des gaz lacrymogènes arrivaient au terrain. Luis Paz, tente de se protéger avec son t-shirt. Photo: AFP
La Havane, 17 mai, (RHC)- Plusieurs voix en Colombie ont fustigé la CONMEBOL. On estime que la Confédération Sud-américaine de Football aurait dû suspendre le match entre l’Amérique de Cali et l’Atlético Mineiro, à Barranquilla, à cause de la brutale répression des manifestations par la police à proximité du stade Romelio Martinez.
Le match pour la quatrième rencontre du Groupe H de la Coupe Libertadores a dû être suspendu à quatre reprises en raison des gaz lacrymogènes lancés par la police contre les manifestants et qui ont également affecté les joueurs à l’intérieur du stade.
«Le monde entier voit la terreur que vivent les gens en Colombie. La CONMEBOL doit avoir de l’empathie, on ne peut pas jouer ainsi. Il est regrettable que l’organe recteur du football en Amérique Latine permette que l’on joue ce type de rencontre dans un tel contexte», a souligné le Parti Comunes.
De même, la présentatrice Monica Rodriguez a déclaré, sur Twitter, que dans le meilleur style du dictateur argentin Jorge Rafael Videla, en Colombie, on joue des matchs de football pour faire taire les voix qui s’élèvent contre l’injustice sociale et la corruption.
«Le cri de «but» contre le cri d’un peuple qui n’est pas écouté», a souligné Monica Rodriguez qui est, en outre, ambassadrice de bonne volonté du Fonds des Nations Unies pour l’enfance.
«Quelle honte! Utiliser le sport pour essayer de couvrir ce qui ne peut pas être couvert, la réalité», a déclaré de son côté Fabián Vargas, footballeur et professeur.
En se référant à ces faits, il a souligné que tout le monde apprend maintenant qu’il y a vraiment un grand problème social dans le pays, en se référant à la transmission du match par des chaînes de sports.
«N’exposez plus les footballeurs, le football ne peut pas être indolent avec ce que vit la Colombie», a-t-il manifesté.
Luis Paz, milieu de camp de l’équipe Amérique de Cali, n’a pas contenu ses sentiments.
«C'est lamentable ce qui s'est passé en première mi-temps, c'est triste de voir l'indolence d'un organisme aussi important au niveau sud-américain et international que la CONMEBOL. Il n'était pas possible de jouer dans ces conditions. En deuxième mi-temps, les choses à l'extérieur ont un peu diminué et c'est pourquoi il a été possible de jouer», s’est plaint Luis Paz lors de la conférence de presse organisée au terme du match.
Source: Prensa Latine et La FM