Photo: Roberto Morejón (jit)
La Havane, 30 juin, (RHC).- Un projet régional caressé depuis longtemps a vu le jour en Guadeloupe : les Premiers Jeux de la Caraïbe.
Il est clair que la carte sportive des Amériques comble ainsi une autre lacune, un autre chapitre en suspens, et offre à ses athlètes - surtout les plus jeunes - de nouvelles possibilités de compétition et de développement.
En plus des Jeux Panaméricains, des Jeux centraméricains, sud-américains, bolivariens bien établis, il y aura désormais les Jeux des Caraïbes, une célébration pour les 30 nations qui composent l'Association des comités olympiques nationaux des Caraïbes (CANOC).
Il n'est pas prévu, du moins dans un premier temps, un calendrier très étendu, compte tenu du développement général des pays de la région, de leur force sportive et de leur capacité infrastructurelle.
Mais ce qui est prévu et attendu, c'est que l'événement permettra de resserrer les liens d'amitié et de coopération entre les systèmes sportifs des nations où il existe un réel potentiel dans diverses disciplines.
Il est conçu comme un tremplin vers d'autres événements et il n'est pas exclu qu'à l'avenir il offre des classements, des points de classement et d'autres incitations.
Les origines de l'événement remontent à la fin du siècle dernier et à l'empreinte de la Communauté des Caraïbes (Caricom). C'est vers 1999 que le concept est apparu, proposé par le gouvernement de Trinité-et-Tobago et visant à envisager un espace de compétition pour les petites îles du bassin.
Comme beaucoup d'initiatives dans la vie, elle a d'abord été rejetée en raison des complexités opérationnelles qu'elle impliquait, mais elle a pris un nouvel élan en 2003 avec la fondation de la CANOC.
En fait, l'émergence de l'entité régionale a donné au projet une portée plus large, car si au départ la joute ne devait regrouper que les îles anglophones, elle s'est élargie à partir de ce moment-là pour incorporer les îles françaises et néerlandaises, ainsi que la République dominicaine, Porto Rico, Haïti et Cuba.
Cuba, bien sûr, est le géant des Jeux, non seulement parce qu'elle est la plus grande des Antilles, mais aussi en raison de ses résultats avérés à tous les niveaux et de sa force dans la formation de professionnels du secteur athlétique.
Le président du Comité olympique cubain (COC), Roberto León Richards, a exprimé à plusieurs reprises la grande importance de cet événement et le soutien inconditionnel de Cuba, même dans les circonstances économiques complexes que traverse l'île.
Les autorités cubaines insistent sur le fait que l'objectif stratégique est d'évaluer leur réserve sportive et d'offrir des opportunités de compétition aux jeunes de moins de 23 ans, loin de tout chauvinisme visant à triompher dans une compétition dont la simple réalisation est une victoire pour tous.