Paris, 11 août (PL) - Seul un exploit comme celui du Cubain Mijaín López, cinq fois champion olympique, peut quelque peu éclipser l'énorme performance du Japon à la lutte de Paris 2024, qui s'est déroulée sur le Champ-de-Mars.
Au-delà des accolades de la famille olympique pour un tel héroïsme, seul athlète à avoir cinq titres consécutifs dans la même épreuve ou discipline, Lopez s'est attiré une énorme sympathie de la part des supporters français, venus dans les Arènes en vue de la Tour Eiffel pour assister au combat du géant du Fer à cheval.
"Je ne peux pas le croire. C'est énorme, ils ne peuvent pas le déplacer", s'exclame Brigit, une fan belge vivant à Paris, venue assister à la lutte olympique, très excitée.
"Je n'ai pas pu venir pour le judo, mais j'ai réussi à être là pour la lutte, parce que mes enfants aiment les sports de combat et je ne le regrette pas. J'ai vu le grand brun et je me suis dit : Teddy Riner, c'est pas possible", raconte-t-il en laissant échapper plusieurs rires.
Vous savez, mon grand garçon savait qui c'était et il m'a dit : "Maman, c'est le meilleur combattant du monde, c'est comme Teddy au judo" (je souris devant une analogie aussi juste venant d'un enfant de neuf ans), et nous avons attendu son deuxième combat avec impatience", ajoute-t-il.
Et vous, qu'en avez-vous pensé ?
"Super, je n'en ai pas vu d'autres comme lui dans les combats. J'espère qu'il viendra près de nous lors de son prochain combat. Nous allons préparer une banderole avec son nom dessus", a-t-il dit.
Brigit n'était pas la seule. Des centaines de spectateurs ont apprécié le combat du lutteur cubain devenu une légende et l'ont applaudi à tout rompre lorsqu'il a laissé sur le tapis ses chaussures invaincues, bénies par les Champs de Mars, comme un trophée incommensurable de l'histoire olympique.
Et si Mikhailin a volé la vedette, on ne peut passer sous silence la performance spectaculaire des lutteurs japonais, qui ont remporté huit des 18 titres disputés en lutte gréco-romaine et en lutte libre (hommes et femmes).
Les gladiateurs japonais ont largement dépassé la récolte réalisée lors de l'événement précédent, à Tokyo 2020, où, en tant qu'hôtes, ils étaient arrivés en tête avec sept médailles : cinq d'or, une d'argent et une de bronze, contre huit, une et deux cette fois-ci.
Les représentantes féminines (style libre) ont excellé dans les six divisions du programme olympique, avec notamment quatre médailles d'or remportées par Akari Fujinami, Tsugumi Sakurai, Sakura Motoki et Yuka Kagami, même si la chute en bronze de Yui Susaki (50 kg), la championne de Tokyo 2020, a fait mal.
Par pays, derrière le Japon, on trouve l'Iran avec huit médailles (2-4-2), les Etats-Unis avec sept (2-2-3), la Bulgarie (2-0-0), Cuba (1-1-3), dans un tableau de 26 nations avec au moins une médaille de bronze.