Londres, 11 août, (RHC).- La défense de Julian Assange a salué le fait que la Suède ait finalement accepté d'interroger le fondateur de Wikileaks à l'ambassade de l'Équateur à Londres.

L'équipe d'avocats de la défense, présidée par l'Espagnol Baltasar Garzón, a ainsi réagi à une notification officielle du Parquet de l'Équateur à celui de la Suède lui annonçant qu'une date sera fixée dans les prochains jours pour l'interrogatoire. Julian Assange est réfugié à l'ambassade de l'Équateur à Londres depuis 2012.

Depuis 4 ans, Julian Assange demande au Ministère Public Suédois de lui prendre ses déclarations à l'ambassade de Quito dans la capitale britannique. Le gouvernement équatorien a exprimé depuis, sa totale disposition à ce sujet.

"L'annonce parvient au bout de 3 ans d'une totale inaction de la part du ministère public suédois »-a souligné la défense.

Julian Assange avait demandé l'asile politique à l'Équateur de peur que le Royaume Uni l'extrade dans un premier temps vers la Suède où il est accusé de présumés délits sexuels. Julian Assange nie ces accusations et signale qu'il s'agit d'un prétexte pour l'extrader vers les États-Unis où il pourrait être jugé par un tribunal militaire pour les documents filtrés à WikiLeaks.

La conduite arbitraire du Bureau du Procureur suédois a été considérée illégale par l'ONU au mois de février. En effet le Groupe de Travail de l'ONU sur les arrestations arbitraires est d'avis que Julian Assange se trouve en situation de détention arbitraire. Il a demandé aux gouvernements du Royaume Uni et de la Suède de mettre fin à la privation de la liberté du fondateur de Wikileaks.

Le refus du procureur d'interroger Julian Assange à Londres a été également considéré illégal par la Cour Suprême suédoise en novembre 2014 et mai 2015.

L'Équateur a ratifié sa volonté de protéger le fondateur de Wikileaks.