Par Roberto Morejón
Bien que l'interdiction pour les ressortissants étasuniens de faire du tourisme à Cuba persiste, les Étasuniens s'arrangent pour visiter Cuba et y constatent combien leurs idées sur notre pays sont éloignées de la réalité cubaine.
Durant des décennies la presse étasunienne a passé sous silence toute information sur Cuba ou s'y référait avec des insultes. Elle en disait des mensonges ou des demi-vérités.
Cependant les visiteurs étasuniens constatent à Cuba, en plus des signes économiques d'un pays pauvre, qui plus est, soumis à un blocus féroce sur le plan économique, commercial et financier, les avancées faites dans secteurs aussi importants que celui de la science et de la santé.
La chaîne étasunienne CNN s'est référée tout récemment à l'emploi à Cuba d'un vaccin thérapeutique contre le cancer avancé du poumon, mis à point au Centre d'Immunologie Moléculaire à La Havane. La CNN n'a fait allusion qu'à un seul des deux vaccins cubains contre le cancer du poumon, certes, mais le fait d'en parler est en soit quelque chose de positif.
En effet parmi les innombrables acquis scientifiques de Cuba, se trouve le vaccin thérapeutique Cimavax-EGF, mis au point au Centre d'Immunologie Moléculaire et enregistré en 2008.
Pour le traitement de ce type de cancer, un autre vaccin cubain est disponible. Le Racotumomab (Vaxira), mis à point également par des spécialistes du Centre d'Immunologie Moléculaire.
Cet antigène a commencé à être appliqué dans l'attention primaire de santé à Cuba, après l'obtention de son registre en 2012. Son application a donné des résultats encourageants pour ce qui est de la survie et de l'amélioration de la qualité de vie des patients souffrant de cette maladie.
Cuba est en effet le seul pays au monde qui dispose de 2 médicaments pour le traitement du cancer avancé du poumon, vaccins qui ont reçu l'aval des autorités sanitaires correspondantes.
La chaîne CNN a mis l'accent sur le fait qu'à cause des restrictions imposées par les États-Unis, Cuba a été contrainte de développer ses propres des technologies et d'acquérir sur des marchés éloignés des matières premières et équipements pour réaliser des recherches.
La CNN fait référence au CIMAVAX, dont elle dit que ce vaccin a éveillé l'attention de plusieurs pays y compris les États-Unis. Elle rappelle que l'antigène cubain a été testé dans 5 000 patients de diverses nationalités.
Ce n'est pas facile pour les Étasuniens d'accéder à des produits novateurs de la biotechnologie cubaine, mais une trentaine de patentes ont été approuvées par les autorités correspondantes dans le contexte du rétablissement des relations bilatérales.
Bien entendu, avancer vers un échange scientifique plus productif, exigerait des licences présidentielles ou des actions législatives.
Si le processus de normalisation des relations suit son cours, qui n'est certes pas exempté de complexités, des citoyens étasuniens communs, mais aussi des politiques, des gouverneurs, des congressistes, pourraient connaître davantage sur notre pays, y compris sur ses progrès scientifiques et pourquoi pas, en bénéficier.