Tegucigalpa, 9 déc. (RHC).- La crise politique s'aggrave au Honduras. Le Parti Libéral a demandé au Tribunal Suprême Électoral d'annuler les élections présidentielles du 26 novembre dernier à cause des irrégularités dénoncées.
Octavio Pineda, secrétaire du Conseil exécutif du Parti Libéral s'est rendu hier soir devant le TSE présenter la demande en bonne et due forme.
La requête présenté par le Parti Libéral, dont le candidat, Luis Zelaya, a occupé la troisième position au vote exige que l'affaire soit rendue publique.
Octavio Pineda a dénoncé la violation de la constitution que représente la candidature du président Juan Orlando Hernandez à la présidence et
le fait que le président du Tribunal Suprême Électoral David Matamoros est le père de la vice-ministre des Affaires étrangères.
Salvador Nasralla, candidat de l'Alliance d'Opposition contre la Dictature, a pour sa part présenté une requête contre le président du Tribunal Suprême Electoral pour divers délits dont abus de pouvoir, violation des devoirs des fonctionnaires et falsification de documents publics.
Salvador Nasralla a avancé qu'il ne reconnaîtra pas les résultats des élections et qualifié les autorités électorales de tricheuses et de serviles au président Hernandez.
Le dépouillement des voix donnait, dans un premier temps, à Salvador Nasralla un avantage de 5 points sur Hernandez. Puis, les résultats donnés à compte-gouttes et avec un retard soupçonné ont finalement changé la tendance, de façon frauduleuse d'après les analystes et l'opposition.
«Arrêtez de jouer avec le peuple, parce que plus tôt que tard, le peuple va se révolter et le pays sera ingouvernable » a signalé Salvador Nasralla.
De grandes manifestations ont lieu à Tegucigalpa et dans les principales villes du pays pour dénoncer la fraude et appuyer le candidat de l'Alliance d'Opposition.