Washington, 12 janvier (RHC/(PL)- Les récents propos irrespectueux du président des États-Unis, Donald Trump, sur l'Afrique, le Salvador et Haïti ont alarmé les congressistes présents au cours d'une rencontre avec le chef de la Maison-Blanche.
Le quotidien « The New York Times » précise qu'au cours d'une réunion à la Maison-Blanche, Trump a rejeté hier un projet d'accord entre Républicains et Démocrates en matière d'immigration qui inclurait la protection de ressortissants haïtiens, salvadoriens et de plusieurs pays africains.
Donald Trump s'est demandé pourquoi son gouvernement devrait accepter des personnes venant de ce qu'il a qualifié de « pays de merde » au lieu de la Norvège, selon ce qu'ont déclaré au New York Times des témoins présents à la conversation.
Cependant, dans un message publié aujourd'hui sur son compte twitter, le gouvernant a signalé : « le langage que j'ai utilisé au cours de la réunion a été dur, mais ce ne sont pas les mots employés ».
« Les remarques faites par Trump, le dernier exemple de son penchant pour les commentaires à caractère raciste qui dénigrent les immigrants, ont alarmé les membres du Congrès des deux partis qui ont assisté à la réunion dans la salle du cabinet » estime le commentaire du New York Times.
Ces expressions ont fait suite à d'autres similaires utilisées par Trump l'année dernière au cours d'une rencontre au Bureau Oval avec ses principaux assesseurs. Il a alors mis en cause la nécessité d'admettre des Haïtiens dans le pays en signalant qu'ils ont tous le SIDA ainsi que des Nigériens dont il a dit qu'ils ne rentreraient jamais dans leurs huttes.
D'autre part, selon des médias internationaux, le porte-parole du Bureau des Droits de l'Homme de l'ONU à Genève, Rupert Colville, a qualifié de honteux et de racistes les propos de Trump.
De son côté, l'Union africaine (UA) a condamné les remarques "blessantes" et "dérangeantes" du président américain Donald Trump à l'encontre de plusieurs nations africaines et de Haïti.
"Ce n'est selon moi pas seulement blessant pour les gens d'origine africaine aux États-Unis, mais aussi pour les citoyens africains", a déclaré à l'AFP Ebba Kalondo, porte-parole du président de la Commission de l'UA Moussa Faki. "C'est d'autant plus blessant compte tenu de la réalité historique du nombre d'Africains qui sont arrivés aux États-Unis comme esclaves", a-t-elle souligné.
"C'est aussi très surprenant car les États-Unis restent un exemple extrêmement positif de la manière dont l'immigration peut donner naissance à une nation", a-t-elle ajouté au sujet de cette "déclaration extrêmement dérangeante", qui "va complètement à l'encontre des comportements et des pratiques acceptées",a-t-elle relevé.
Dans ce contexte, les congressistes républicains préparent depuis plusieurs jours un projet de loi à la Chambre des Représentants pour réduire le nombre de sans papiers qui entrent aux États-Unis et permettre l'arrestation de mineurs qui traversent la frontière avec leurs parents. .
D'importantes figures du Parti Républicain préparent cette initiative avec une version sur le thème qui, selon des experts, est en contradiction ouverte avec les récentes annonces d'une présumée ouverture concernant le respect envers la recherche d'une législation intégrale et bipartite sur ce thème.
Impulsée par des membres de la direction du Comité Judiciaire et du Comité National de la Chambre des Représentants, la proposition inclut des mesures draconiennes contre l'immigration irrégulière qui pourraient aller complètement à l'encontre des intérêts des démocrates.