Nations Unies, 13 mars (RHC)- Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l'Homme, a dénoncé le fait que les forces de sécurité du Honduras, notamment la police militaire, a utilisé une force excessive et létale pour réprimer les manifestations contre la fraude électorale du 26 novembre dernier, fraude qui a permis la réélection du président Juan Orlando Hernández.
« Des analyses du type de blessures souffertes par les victimes indiquent que les forces de sécurité ont fait une utilisation létale intentionnée d'armes à feu y compris au-delà d'objectifs dissuasifs ou d'auto-défense, comme cela a été le cas lorsque les manifestants fuyaient la répression » a souligné l'organisme dans un communiqué.
Selon le document du Haut Commissariat, 31 personnes ont été assassinées entre le jour des élections et le jour de la polémique investiture d'Hernández, le 27 janvier dernier.
« Au moins 16 de ces victimes dont 2 femmes et 2 enfants sont morts par balles tirées par les forces de sécurité » a révélé cette instance de l'ONU qui a précisé que 7 personnes sont mortes d'une balle dans la tête.
« Ces cas soulèvent de graves préoccupations et ils pourraient être considérés comme des crimes extra-judiciaires » a ajouté le Haut Commissariat des Droits de l'Homme.
« Avant les élections générales, 15 personnes ont également été tuées. Parmi elles figuraient des candidats politiques, des conseillers municipaux et des activistes » ajoute le rapport.