Cette déclaration a eu lieu à la suite de l’annonce de la présence de la CIDH sur le territoire vénézuélien à partir de lundi prochain.
Voici la communication éclairée envoyée à la CIDH le 27 janvier dernier. Le Venezuela n’est pas membre de l’OEA. Le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela n’a pas invité ou accepté de visite de la CIDH. La visite annoncée dans les médias n’est pas autorisée, a écrit Arreaza sur le réseau social Twitter.
Parallèlement au message du ministre des Affaires Étrangères, la communication adressée par l’agent de l’État vénézuélien au Système International des Droits de l’Homme, Larry Devoe, au secrétaire exécutif de la CIDH, Paolo Abrao, est également diffusée, et dans laquelle il rappelle que le 27 avril 2019, le Gouvernement bolivarien s’est officiellement retiré de l’Organisation des États Américains.
Dans sa missive, Devoe indique que l’Exécutif national n’a pas invité la CIDH et souligne le non-respect par la Commission des principes régissant le traitement des questions relatives aux droits de l’Homme.
«Le Venezuela ne reconnaît pas et n’accorde aucune valeur juridique aux actions menées devant l’OEA et la Commission Interaméricaine par des personnes qui usurpent ou prétendent usurper la représentation légitime de notre pays, conformément aux normes du droit international et de la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela », souligne le texte.
Le document soutient en outre que l’Assemblée Nationale (inhabilitée depuis 2016) n’a pas compétence pour agir au nom de l’État vénézuélien devant des organismes internationaux à caractère intergouvernemental, cette attribution étant réservée exclusivement au Pouvoir Exécutif National.
La communication confirme que l’État vénézuélien travaillera en coordination avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
La veille, des mouvements sociaux et d’autres organisations ont rejeté les prétentions de la CIDH à effectuer une visite au Venezuela.
À cet égard, ils ont rappelé que cette commission s’est révélée complice de la légitimation de coups d’État en Amérique Latine, comme lors de la tentative du 11 avril 2002 contre le président vénézuélien de l´époque Hugo Chávez.
Ils ont estimé que la présence de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme au Venezuela visait à entraver le processus de dialogue mené par les principaux acteurs politiques du pays afin de créer des tensions et des conflits au profit des groupes minoritaires de l’opposition.
Prensa Latina