Je condamne les meurtres de ceux qui ont déposé les armes. La mort de trois ex-combattants au cours des derniers jours est un appel urgent à des mesures de sécurité renforcées, a déclaré Carlos Ruiz Massieu, chef de la Mission de l´ONU dans ce pays.
Il a également noté que 14 ex-combattants avaient été tués depuis début 2020.
Esder Pineda, dans la municipalité d´Algecira, et Winston Moreno et Kevin Cuesta, dans la municipalité de Quibdó. Trois jeunes hommes du parti FARC (Force Alternative Révolutionnaire du Commun, issu de l´ancienne guérilla) qui ont déposé les armes ont été tués hier, a de son côté déclaré la Commission de la Vérité.
Pourquoi tuer ceux qui veulent la paix ? Pourquoi les forces de sécurité de l’État ne prennent-elles pas particulièrement soin de ceux qui ont fait confiance aux institutions et qui ont pris le risque d’œuvrer pour la réconciliation? Allons-nous répéter la terrible vérité du génocide de l’Union Patriotique (parti politique) ?, a demandé Francisco De Roux, président de cette Commission.
Il a en outre appelé les institutions de l’État, la société et surtout les jeunes à mettre fin à ces assassinats contre la paix avant que l’avalanche de mort ne devienne 'naturelle' et incontrôlable.
Que la communauté internationale se rende compte que le gouvernement ne fait rien pour empêcher ce génocide en cours contre les signataires de la paix. Arrêtons le bain de sang en Colombie, a pour sa part réagi le parti FARC.
Ces derniers jours, cette formation politique a exprimé sa préoccupation face à l’absence de garanties de sécurité, qui se traduit par la poursuite systématique de l’assassinat de leaders sociaux et d’anciens guérilleros des ex-FARC-EP.
Plus de trois ans après la signature de l’Accord de Paix (négocié à La Havane, Cuba) entre l’État et l’ex-guérilla des FARC-EP, la FARC a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre de manière globale ce qui avait été convenu, précisant que plus de 180 assassinats d´anciens combattants avaient depuis lors été perpétrés.
Avec Prensa Latina