Bogota, 6 mars (RHC).- Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a lancé une mise en garde en Colombie sur l’aggravation du conflit armé et la détérioration des conditions humanitaires dans les zones les plus vulnérables du pays.
L´augmentation du nombre de victimes d’engins explosifs et de mines antipersonnel, la poursuite des déplacements forcés et du confinement de communautés, la persistance des disparitions et des violations du droit international humanitaire (DIH) marquent un panorama critique dans plusieurs régions du pays, a-t-il exprimé l´entité dans un communiqué.
Selon le Comité, cette dure réalité témoigne de l’aggravation du conflit armé et de la détérioration des conditions humanitaires dans les zones les plus vulnérables du pays.
Nos équipes ont documenté l’année dernière 987 violations du droit international humanitaire et d’autres normes humanitaires. La plupart d’entre elles étaient des menaces, des homicides, des violences sexuelles et le recrutement de mineurs, a déclaré Christoph Harnisch, chef de la délégation du CICR en Colombie, lors de la présentation du bilan annuel.
La population civile continue de souffrir des pires conséquences du conflit et de la violence armée, et il faut garder à l’esprit que, dans bien des cas, les victimes gardent le silence sur cette situation par crainte de représailles, a-t-il ajouté.
Le panorama que nous voyons aujourd’hui est plus complexe que celui de l’année dernière. Les groupes armés sont plus fragmentés et le conflit a de nouvelles dynamiques qui s’expriment différemment dans chaque territoire, a-t-il précisé.
Harnisch a également déclaré que cette réalité rendait difficile le dialogue avec tous les acteurs armés dans le but de promouvoir le respect des normes humanitaires et rend plus difficile la protection de la population civile.
Le CICR a précisé que, dans les zones les plus touchées par le conflit et la violence armée, la détérioration de la situation humanitaire et l’insuffisance des mesures prises par l’État pour répondre aux besoins minimaux des communautés marquent encore le quotidien des populations.
Nous nous efforçons d’alléger les souffrances de ceux qui souffrent des conséquences de la violence et de rappeler aux parties en conflit qu’elles ont l’obligation de respecter les normes humanitaires et d’exclure la population civile de la confrontation. Il ne faut pas oublier que les guerres sans limites sont des guerres sans fin, a déclaré Harnisch.
Avec Prensa Latina