Washington, 3 juin (RHC)- La mort de George Floyd est un "électrochoc pour notre pays, pour nous tous", a indiqué le candidat démocrate Joe Biden, lors d'un déplacement à Philadelphie, son premier voyage hors du Delaware depuis la mi-mars. L'ancien vice-président de Barack Obama a accusé son rival démocrate à la présidentielle Donald Trump d'avoir "transformé ce pays en un champ de bataille divisé par les vieux ressentiments et les peurs nouvelles".
"Nous ne pouvons pas être naïfs. J'aimerais pouvoir dire que la haine a commencé avec Donald Trump et disparaîtra avec lui. Ce n'est pas le cas. Et cela n'arrivera pas. L'Histoire américaine n'est pas un conte de fées avec une fin heureuse garantie", a-t-il ajouté lors de sa prise de parole. "Je ne manipulerai pas la peur et la division. Je n'attiserai pas les braises de la haine. Je chercherai à guérir les blessures raciales qui meurtrissent notre pays depuis si longtemps, et non pas à les utiliser pour des avantages politiques". Selon lui, "le moment est venu pour notre pays de s'attaquer au racisme institutionnel".
Par ailleurs, le pape François a jugé ce mercredi "intolérable" toute forme de racisme, en réaction à la la mort à Minneapolis de George Floyd, mais il a aussi condamné les réactions de violence qui ont suivi aux États-Unis. "Nous ne pouvons ni tolérer ni fermer les yeux sur aucune forme de racisme ou d'exclusion, et prétendre défendre le caractère sacré de toute vie humaine", a déclaré le souverain pontife durant son audience du mercredi, en ajoutant cependant que "rien ne se gagne" avec les réactions de violence des derniers jours.