Genève, 5 juin (RHC- Un sommet virtuel réunissant plus de 50 pays se tient depuis hier à Genève. Il doit récolter des fonds pour continuer les campagnes mondiales de vaccination contre plusieurs maladies.
Au cours de la rencontre, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a estimé qu’un futur vaccin contre le nouveau coronavirus devait être considéré comme un «bien public mondial» accessible à tous, à l’ouverture d’un sommet international pour récolter des fonds.
Lors de ce sommet virtuel réunissant plus de 50 pays et plus de 35 chefs d’État et de gouvernement, l’Alliance pour le vaccin (Gavi) espère lever 7,4 milliards de dollars pour continuer les campagnes mondiales de vaccination contre la rougeole, la polio ou la typhoïde, largement perturbées par l’épidémie de Covid-19.
La réunion doit aussi permettre de lancer des appels à financement pour l’achat et la production d’un éventuel futur vaccin contre la maladie Covid-19, ainsi qu’un soutien à sa distribution dans les pays en développement.
Pour le vaccin contre le Covid-19, l’objectif de l’Alliance est de récolter deux milliards de dollars. «Un vaccin contre le Covid-19 doit être vu comme un bien public mondial, un vaccin pour les peuples», a déclaré le secrétaire général de l’ONU dans une vidéo diffusée à l’ouverture du sommet, soulignant que nombre de dirigeants mondiaux ont lancé un appel en ce sens.
Il a souligné qu’avec la crise du nouveau coronavirus, des campagnes de vaccination ont été interrompues: «Vingt millions d’enfants» ne sont pas complètement vaccinés et «un enfant sur cinq» n’est pas vacciné du tout. «Trouvons des moyens sûrs de continuer à vacciner» malgré la pandémie, a-t-il exhorté, et quand un vaccin contre le Covid-19 sera disponible, assurons-nous que tout le monde puisse y avoir accès».
Ce sommet intervient alors que la pandémie a exacerbé les attaques contre le multilatéralisme, entre la rupture de Donald Trump avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les craintes d’une mainmise américaine sur de futurs vaccins. «Comme le coronavirus l’a montré, il n’a pas de frontière», a déclaré Donald Trump dans une courte intervention. «Il est vicieux, il est horrible mais on va s’en occuper ensemble».
Source Tribune de Genève