Genève, 5 août (RHC)-L’Organisation mondiale de la Santé a plaidé pour le respect des protocoles et réglementations en vigueur dans le développement d’un vaccin anti-COVID-19 après que la Russie a promis des «millions» de vaccins dès le début de l’année 2021.
«Tout vaccin et tout médicament à cette fin doivent bien sûr être soumis à tous les différents essais et tests avant d’être homologués pour leur déploiement», a souligné le porte-parole de l’OMS Christian Lindmeier, interrogé sur les annonces russes au cours d’une conférence de presse en ligne.
«Il existe des lignes directrices et des directives claires, des réglementations afin de faire avancer les choses de manière sûre et efficace», a-t-il insisté.
«Parfois, des chercheurs individuels affirment avoir trouvé quelque chose, ce qui est bien sûr, en tant que tel, une excellente nouvelle. Mais entre trouver ou avoir la possibilité d’avoir un vaccin qui fonctionne et avoir franchi toutes les étapes, il y a une grande différence», a-t-il dit, en soulignant que l’OMS n’avait pour l’heure «rien vu d’officiel».
La Russie a annoncé lundi que trois entreprises biomédicales seraient en mesure de produire dès septembre et de manière industrielle un vaccin développé par le laboratoire de recherches en épidémiologie et microbiologie Nikolaï Gamaleïa.
L’OMS, de son côté, insiste sur la nécessité de suivre les règles permettant un «développement sûr d’un vaccin», «afin de s’assurer que nous savons contre quoi le vaccin agit, qui il peut aider et, bien sûr, s’il a également des effets secondaires négatifs, si les effets secondaires médicaux sont plus importants que le bénéfice réel».
La course au vaccin est lancée à travers la planète avec actuellement 26 candidats-vaccins au stade des essais cliniques (testés chez l’être humain) et 139 au stade de l’évaluation préclinique, selon des données de l’OMS.
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