Les carabiniers chargent brutalement les manifestations à Santiago du Chili. Photo: Prensa Latina
Santiago du Chili, 6 oct. (RHC) Le Bureau pour l'Amérique du Sud du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a demandé une enquête poussée sur les violences policières au Chili.
Cette demande fait partie des multiples réactions provoquées par les événements de vendredi dernier à Santiago du Chili, lorsque lors d'une manifestation un garçon de 16 ans a été gravement blessé après avoir été poussé par un policier du haut du pont de Pio Nono et être tombé dans le lit du fleuve Mapocho.
Dans une déclaration, l'agence des Nations Unies a exprimé sa solidarité avec la victime de l'attaque et sa famille et souligné qu'il était «nécessaire d'enquêter et, le cas échéant, de juger et de sanctionner non seulement la responsabilité individuelle de l'officier des carabiniers directement impliqué, mais aussi d'enquêter sur la responsabilité éventuelle des commandants en charge de l'opération».
L’ONU a qualifié de «particulièrement inquiétant» le fait que les forces de police n'aient pas non plus porté assistance au jeune homme blessé, qui a dû être secouru par des sauveteurs civils et d'autres manifestants.
Jan Jarab, directeur du Bureau régional du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, a averti que cet événement n'est pas exceptionnel, mais qu'il s'ajoute à la longue liste des violations des droits humains commises par les forces de police dans le cadre de manifestations sociales, et il a appelé les autorités à identifier les modèles et à analyser les causes qui favorisent ces comportements.