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Buenos Aires, 21 oct. (RHC).- Evo Morales a déclaré qu'il rentrerait «tôt ou tard» dans son pays. «Mon grand souhait est de retourner en Bolivie, dans ma région», a-t-il ajouté.
«Tôt ou tard, nous allons rentrer en Bolivie, il n'y a pas de discussion là-dessus. Mon grand souhait est de retourner en Bolivie, dans ma région. C'est une question de temps», a déclaré l'ancien président lors d'une conférence de presse donnée à Buenos Aires où il est réfugié depuis novembre 2019.
Evo Morales a précisé que le MAS détenait désormais «la majorité dans les deux chambres», un réel plébiscite pour le parti, qui reprend les rênes des pouvoirs exécutif et législatif.
En effet, la Bolivie a traversé une longue crise électorale et politique à partir du mois d'octobre 2019. Evo Morales avait alors remporté le premier tour de l'élection le 20 octobre avec 47,08% des voix, contre 36,51% pour Carlos Mesa. La Constitution prévoit qu'en cas d'obtention de 40% des voix avec un écart entre deux candidats dépassant les dix points, celui qui est en tête est élu dès le premier tour. Le Tribunal suprême électoral avait proclamé Evo Morales vainqueur.
Cependant, l'Organisation des Etats d'Amérique (OEA) avait publié dans la foulée des élections un rapport biaisé jugeant statistiquement erronée la marge de dix points nécessaires à Evo Morales pour être élu au 1er tour, plongeant le pays dans le désordre. Le président bolivien avait alors dénoncé un «coup d'Etat».
En février 2020 deux statisticiens du Massachusetts Institute of Technology, spécialistes des scrutins électoraux, publiaient à leur tour un rapport établissant l'absence totale de preuve de fraude, et affirmant qu'Evo Morales aurait «très probablement» remporté les élections dès le premier tour.
A La Paz, Luis Arce a écarté la présence d’Evo Morales au sein de son cabinet. Il a souligné que l’ancien président avait un important rôle à jouer au sein du Mouvement vers le Socialisme.