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Brasilia, 14 déc. (RHC) L'ancien ministre brésilien de la Santé, Luiz Henrique Mandetta, a révélé qu'il avait été démis de ses fonctions en avril après avoir alerté le président Jair Bolsonaro que le Brésil dépasserait les 180 000 décès dus au Covid-19, comme on le constate aujourd'hui.
Lors d’une émission de télévision, l'ancien fonctionnaire a déclaré qu'il avait mis en garde le président d'extrême droite contre le nombre de décès que le pays connaîtrait en 2020 à cause de la maladie.
«J'ai symbolisé la nouvelle et il était en colère contre le facteur, contre le ministère de la Santé», a déclaré Mandetta.
Il a expliqué qu'il essayait de l'amener «au stade proactif». «Je n'ai jamais dit en public que je travaillerais avec 180 000 morts si nous n'intervenions pas».
Mais, ajoute-t-il, pour Bolsonaro, "je me suis montré, je lui ai donné par écrit, pour qu'il sache la responsabilité des chemins qu'il choisirait. C'était vraiment une réaction très négative et très fâchée", a fait remarquer l'ancien ministre.
Le 17 avril, l'oncologue Nelson Teich a remplacé Mandetta, limogé en raison de désaccords avec Bolsonaro pour ce qui est de la stratégie de lutte contre la pandémie.
«C'était un divorce consensuel», a déclaré Bolsonaro dans son discours de présentation du nouveau ministre, tandis que dans les villes on entendait les coups de casseroles désapprouvant ce changement en pleine crise sanitaire.
Moins d’un mois après, 15 mai, Nelson Teich a décidé de démissionner car il était en désaccord avec Bolsonaro en ce qui concerne l’utilisation de la chloroquine dans le traitement du Covid-19 et son approche prioritaire à l'économie en dépit de la santé.
Nelson Teich a été remplacé par le général Eduardo Pazuello.