Caracas, 6 jan (RHC) Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a déclaré que le vaccin contre le coronavirus ne peut pas devenir l’objet d’une guerre géopolitique pour le contrôle du monde. Il a défendu le droit à l’accès universel des peuples au médicament.
Le chef d’État a signalé durant son discours que « ceux qui ont de l’argent pour acheter le vaccin l’obtiendront alors que ceux qui n’en ont pas pourront mourir. C’est la règle du capitalisme ». Il a également signalé que tout vaccin doit respecter les protocoles de sécurité, d’efficacité et d’accessibilité et être au profit de tous.
Il a en même temps dénoncé que les gouvernements du Royaume Uni, les États-Unis, le Portugal et l’Espagne et leurs banques ont bloqué les actifs du Venezuela destinés à accéder au vaccin. Malgré la plainte déposée par Caracas à l’OMS pour que cet argent soit débloqué, ces pays se sont refusés de le faire.
Le Président a déclaré que le Venezuela défend le droit à l’accès des peuples au vaccin, notamment les plus vulnérables. « Nous rejetons la commercialisation effrénée du vaccin contre le coronavirus » a-t-il écrit sur son twiter
Delcy Rodríguez, vice-présidente du pays a annoncé que le Venezuela a signé un accord pour l’achat du vaccin russe Spoutnik V. Celui-ci permettra d’immuniser 10 millions de personnes contre le virus. « Nous savons que le vaccin russe est très sûr et nous sommes prêts à vacciner la population le plus vite possible » a-t-elle affirmé.
Le vaccin russe, développé par le Centre National de Recherches d’Épidémiologie Gamaleya de Moscou utilise une technologie de pointe d’adéno-virus humain et il s’applique en deux doses. En effet, la préparation du vaccin est basée sur une formulation déjà existante, à partir de laquelle on a créé d’autres vaccins.
Les résultats obtenus durant la phase 3 des essais cliniques de Spoutnik V ont démontré que l’efficacité du médicament russe est de 91,4%.
Le 2 octobre, le Venezuela a reçu une première livraison du vaccin russe, participant ainsi à la phase 3 des essais cliniques. Selon Carlos Alvarado, à l’époque ministre de Santé, les essais seraient prolongés de 180 jours. A I'heure actuelle, 2000 volontaires participent aux essais.